Répulsion meurtrière, de Wiebke Lorenz

Par Clarabel

Marie est internée en asile psychiatrique, accusée du meurtre de son amant (retrouvé mort dans son lit, à ses côtés). Elle n'a aucun souvenir de son acte, si ce n'est d'être sujette à des obsessions de violence et des pulsions meurtrières depuis la perte de sa petite fille. En acceptant de se confier à son thérapeute, Marie déroule le fil d'une vie marquée par le bonheur et l'amour, avant d'être chamboulée par un drame insurmontable. Et c'est suite à son divorce que les premières crises sont apparues. Dès lors, Marie s'est enfermée dans la peur et le silence.

J'ai été emportée par la lecture de cette histoire éprouvante, cernée des spectres de la folie douce, avec une jeune femme qui s'interroge sur son état mental et sa capacité ou non de tuer. Le suspense est bien entretenu, avec des révélations finales complètement inattendues (je n'avais carrément pas TOUT deviné et j'ai été scotchée). Ceci dit, le cadre de la démence et des troubles psychologiques reste un sujet qui m'indispose et peine à me convaincre, même si l'auteur a su tirer les ficelles de la rouerie avec une grande habileté.
Cela reste un bon roman, distrayant et efficace, qu'on dévore littéralement.

Presses de la Cité / Avril 2015 ♦ Traduit par Corinna Gepner (Alles muss versteckt sein)