Bonjour tout le monde. Nouvelle chronique littéraire que vous lisez … pendant que je suis en cours (j’ai toujours rêvé d’avoir le don d’ubiquité).
Voilà plusieurs mois que j’entends parler de ce roman vu comme un phénomène littéraire. Son auteur a reçu le prix Nouveau Talent de la Fondation Bouygues Telecom, le quotidien Metronews et les éditions Lattès (qui l’a publié) et de nombreux éditions ont acquis les droits de traduction. Bref … un phénomène. Je ne lis pas toujours car depuis 50 shades … je suis plutôt déçue. Malgré tout, j’ai voulu tenter car même si de nombreux avis sont mitigés, je voulais me faire ma propre opinion.
C’est quoi le pitch Holly ?
Une histoire d’amour peut-elle naître en s’allongeant auprès d’une inconnue endormie ?
On en pense quoi ?
Une phrase qui en dit long sur le roman. (ou pas. Chacun son point de vue) On s’attend donc à une pâle copie de Et si c’était vrai de Marc Lévy (perso, j’ai pensé à un autre roman).
J’ai trouvé malgré tout que ce roman avait son propre style et que donc la comparaison n’avait pas lieu d’être. Ce qui m’a donné envie de le lire, c’est le prénom du héros.
Thibault (ndlr : il s’agit du prénom de mon frère), la trentaine, accompagne sa mère à l’hôpital pour voir son frère, Sylvain, blessé suite à un accident de voiture dont il est responsable. Il refuse d’y entrer car son frère, avec son accident, a tué deux adolescentes. La seule chose qu’il souhaite quand il y va, c’est dormir. Il pousse alors une porte au hasard et se retrouve face à Elsa, jeune femme de 30 ans victime d’une avalanche, qui est dans le coma depuis 5 mois. Une sieste plus tard, il finit par décider de revenir la fois suivante et ainsi de suite. Elsa a beau être dans le coma, elle entend absolument tout ce qui se passe dans sa chambre et cet arc-en-ciel, comme elle appelle Thibault, devient un rayon de soleil. Elle finit par guetter ses visites. Petit à petit, chacun de leur côté, ils vont devenir de plus en plus importants l’un pour l’autre et des sentiments vont naître.
L’histoire d’amour en elle-même m’a plu car en fait, on assiste surtout à l’éveil de sentiments (et pas que d’amour) dans le cœur de Thibault. Un personnage qui a su me toucher au fil des pages de par ses réflexions, ses remises en question et ses larmes (oui ! Un homme qui pleure, je trouve ça beau pas vous ?). Elsa c’est différent de par son état mais sa vision de Thibault en tant qu’arc-en-ciel ou encore sa façon d’exprimer ses réflexions vis à vis de lui … et bien moi j’ai apprécié.
Clélie Avit a une très belle écriture. Cela ne fait aucun doute. Que des sentiments se développent aussi vite … et bien l’écriture fait qu’on passe au dessus de ça. Le fait qu’on alterne le point de vue de Thibault avec celui d’Elsa est du vu et revu (dans Beautiful Bastard entre autre c’est déjà ça) mais c’est dans la sensibilité par moment et toujours juste.
Conclusion
Chacun son avis mais moi, j’ai aimé cette lecture. Ce n’est pas un coup de coeur mais … j’en suis pas loin. Une jolie petite histoire d’amour autour du sujet qu’est le coma, l’euthanasie et la complexité d’une telle décision.