Le rasoir d'Ockham - Les cathédrales du vide

Par Enelye5 @Oxybeurre

He bien Monsieur Henri, quel travail ! J'ai hésité longtemps à me lancer, parce que j'avais apprécié une précédente lecture, L'apothicaire, mais sans plus. Si j'ai décidé de vous présenter les deux ouvrages en une seule chronique, c'est que, tel un grand cru, H. Loevenbruck se bonifie au fil des pages.

De vin il ne sera pas question ici (dommage, un petit St Joseph...hummm..à consommer avec modération bien sûr) mais de whisky single malt, péché mignon de Ari Mackenzie, analyste chez les RG et sorte de mix entre un Bruce Willis mode Die hard et un Sherlock Holmes des temps modernes, mais option jedétestelatechnologie.

Tout débute par le meurtre sordide d'un ami de Ari, qui va l'entraîner dans une enquête historico-ésotérique extrêmement bien documentée par l'auteur, qui démontre une fois de plus et pour notre plus grand plaisir sa grande connaissance de l'Histoire et de ses mystères. Vous l'aurez compris, il y a du mystique dedans, mais contrairement à un Da Vinci code qui essayait de nous vendre du rêve, l'increvable Ari garde les pieds sur Terre (enfin, quand il n'est pas suspendu à une falaise).

Je n'en dirai pas plus sur l'histoire, qui comme tout bon roman imaginaire, doit garder ses secrets, mais sachez que le titre, qui m'avait beaucoup intriguée, correspond à un principe philosophique selon lequel la solution d'un problème est souvent la plus simple et la plus évidente, et qu'il est inutile de multiplier les hypothèses. La science VS le mysticisme.

Si l'histoire a d'emblée recueilli mon adhésion, j'ai eu du mal au début avec les personnages très caricaturaux, et difficiles à aimer. Il m'a fallu 500 pages pour apprécier ce bon vieux Ari à sa juste valeur, et rire de son invulnérabilité et de sa chance insolente (par contre il n'a jamais appris de ses erreurs et a continué à entrer dans des pièces sans regarder derrière lui...pffff).

Au final, je suis époustouflée par la mine de renseignements que contiennent ces romans, et j'ai passé un excellent moment à les découvrir et à tourner fiévreusement les pages, en me demandant quel pourrait bien être le dénouement. Jusqu'à la toute fin, j'aurais été conquise, ce qui est plutôt rare.

Je recommande par contre vivement de lire les deux romans à la suite pour bien les savourer.

J'aurais pu vous donner une recette avec du whisky (d'ailleurs j'en ai une de charlotte au chocolat et single malt, mais jamais testée donc je m'abstiens, mais si vous me la demandez à corps et à cris, je la donnerai peut-être) mais finalement ce sera avec du pastis...d'ailleurs je n'aime pas du tout cet alcool, sauf pour cuisiner !

Comme en septembre on a encore de belles journées, vous aurez peut-être envie de prolonger l'été, et pourquoi pas de tester mes Gambas au pastis.

Il vous faut :

  • des gambas crues (pas trop grosses) que vous aurez décortiquées en laissant juste la queue
  • des ingrédients pour marinade de votre choix, ici c'est lait de coco, curry, oignons, jus de citron, coriandre, sel, poivre, piment si vous aimez
  • des légumes en petits morceaux pour accompagner : tomates, oignon, courgettes, poivrons par exemple

Après marinade de plusieurs heures, récupérez les gambas, et faites les revenir sur une plancha ou dans une poêle bien chaude avec un peu d'huile d'olive.

Quand les gambas sont prêtes, faites-les flamber au pastis, ou déglacer si vous êtes un(e) trouillard(e) comme moi.

Servez de suite avec le petits légumes sautés...bon appétit !