Le livre du lundi: L’Épouse de bois

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de Terri Windling

Maggie Black, écrivain, vient d’hériter la maison de son mentor, décédé dans d’étranges circonstances six mois auparavant. Elle n’a jamais rencontré cet homme avec qui elle entretenait une relation épistolaire mais souhaite découvrir pourquoi il lui laisse cette propriété au fin fond du désert d’Arizona. Comment cette femme de la ville s’adaptera-t-elle dans cet environnement hostile ? Survivra-t-elle à ce soleil brûlant ? A l’isolement ? Aux mystères qui rodent dans les collines sauvages ?

Dans ce livre tout est magique. L’ambiance qui l’habite, les descriptions du désert et de la nature pure et farouche, les personnages qui sont tous artistes, artisans, créateurs ou guérisseurs et les mystères qui enveloppent toute l’intrigue, bien sûr. Il y a de la magie de fées et de la magie humaine.On comprend petit à petit, que c’est la même chose, que tout est lié et que c’est beau.

Il y a aussi une sorte de magie qui se crée entre le livre et le lecteur, qui finit par mêler ce dernier à l’histoire.

Souvenez-vous de ce que j’avais écrit ici : la couverture d’un livre n’est pas une publicité, elle fait partie du livre, elle est le premier pas dans l’univers de l’auteur. Pour L’Épouse de bois c’est tout à fait le cas. L’image de couverture est une illustration de Brian Froud, cité à plusieurs reprises dans l’histoire et dont l’œuvre y est décrite et exposée. Et le titre du roman est celui d’un des recueils de poèmes dont on fait continuellement référence tout au long du récit. Une harmonie complète se dégage de ce livre : on mélange la fiction et notre réalité de lecteur, le réel et le surréel, les esprits et les humains. Tout est lié et tout est beau.

Cette lecture m’a rappelé le film Princesse Monoke de Miyazaki à bien des moments. On y retrouve la nature et la magie si évidemment indissociables et ce message de préservation ; cette intimation à écouter, à voir au delà des choses, à faire corps avec elles nous les urbains, les être civilisés qui avons perdus nos racines.

Et parfois j’ai pensé à Morwenna, qui aussi voit des fées et vit avec cette magie naturelle, aussi réelle que tout le reste.

Pourtant L’Épouse de bois garde son identité propre. Maggie est un personnage fort, qu’on suit avec plaisir et les gens qu’elle rencontre en Arizona sont fascinants, vrais. L’intrigue nous attrape facilement, les mystères se multiplient, s’intensifient et la complexité de l’univers qui s’étoffe de page en page nous envoûte.

C’est Margaud Liseuse qui m’avait donné envie de lire ce livre. Je n’en avais jamais entendu parlé avant et il ne semble pas faire beaucoup de bruit sur la blogosphère (ou alors je suis passée à côté du buzz) mais je vous le conseille vivement si vous aimez être dépaysés et ensorcelés.

Marion