Chronique « Black Science, T1 De Charybde en Scylla »
Scénario de Rick Remender, dessin de Matteo Scarela, couleurs de Dean White,
Public conseillé : Ado-adulte – à partir de 12 ans
Style : SF
Paru chez Urban Comics, le 13 février 2015, 176 pages couleurs, 15 euros,
Share
L’histoire
Grand McKay est le fondateur de la Ligue Anarchiste Scientifique. Grand amateur de sciences noires, ce pure génie à créé le Pilier, un artefact phénoménal qui permet de voyager à travers les dimensions. Il s’est battu contre tous : pouvoirs financiers, manœuvres politiciennes… seule l’autorité de sa Ligue avait une raison. Il s’est battu seul pour maîtriser les lois de l’Infinivers. Aujourd’hui, ce devait être jour de gloire, une petite démonstration devant toute son équipe, ses deux enfants, sa collaboratrice et maîtresse, Rebecca, l’intrigant Kadir qui pilote en sous-main pour une grande firme… Et ce qui devait être un test, devient cauchemar. Le Pilier a été actionné par malveillance et tout ce joli monde se voit projeté dans un monde alternatif peuplé de batraciens géants et autres monstruosités lovecraftiennes plus qu’effrayantes.
Ce que j’en pense
C’est en février qu’est parue cette petite pépite de comic book de science-fiction. Dans le genre, Rick Remender nous avait déjà bien surpris avec « Fear Agent » (2 intégrales de très bonne tenue chez Akiléos). Cette fois, il co-crée avec le dessinateur Mattew Scalera, un récit enlevé et coloré qui se situe entre science et magie.
Publié chez Image Comics, « Black Science » est une petite perle d’action qui joue de tous les codes des récits de science-fiction. Rick Remender s’y est créé un territoire infini d’exploration : il découvre des planètes, des entités fantastiques, des conflits extraordinaires. Il mêle Planet-Opera, (j’imagine Jack Vance sur un de ces territoires alternatifs), uchronie, fantastique, fantasy, horreur, défriche entre classicisme et modernité. Il dépose dans un cauchemar absolu un groupe de personnages qui découvre mensonges, tromperies, manipulations, faux-semblants. Grant McKay est dans un sacré merdier et cela ne fera qu’empirer au fil de l’aventure (6 premiers épisodes américains). Mais beaucoup ici ont à s’amender, s’ils en ont le temps car dans l’Infirnivers la vie est très colorée mais surtout affreusement dangereuse.
« Black Science » a déboulé avec un premier tome à l’action sidérante et prenante, forte d’une intensité stimulante et réjouissante.
Foncez, régalez-vous, le Pilier de Black Science est une invention démente qui nous promet de vertigineux voyages inter-dimensionnels. Avec « East Of West », « Black Science » est une des plus jolies (super design) et passionnantes pépites du catalogue Indie d’Urban Comics.
Illustrations © Matteo Scalera et Editions Urban Comics (2015)