Éditions Le Livre de Poche (2012) – 279 pages
Mot de l’éditeur :
Leo Leike était à Boston en exil, le voici qui revient. Il y fuyait la romance épistolaire qui l’unissait en esprit à Emmi. Elle reposait sur trois principes : pas de rencontre, pas de sexe, pas d’avenir. Faut-il mettre un terme à une histoire d’amour où l’on ne connaît pas le visage de l’autre ? Où l’on rêve de tous les possibles ? Où les caresses sont interdites ? « Pourquoi veux-tu me rencontrer ? » demande Leo, inquiet. « parce que je veux que tu en finisses avec l’idée que je veux finir », répond Emmi, séductrice.
Alors, dans ce roman virtuose qui joue avec les codes de l’amour courtois et les pièges de la communication moderne, la farandole continue, le charme agit, jusqu’au dernier mail.
Mon avis :
Dans ce second tome, Emmi essaye toujours de joindre par mail Leo mais celui-ci ne répond toujours pas. Seul un message du système lui est parvenu en retour, lui disant que le destinataire ne peut plus regarder sa boîte mail. Quelques mois s’écoulent et, un miracle se produit : Emmi reçoit un mail de Leo mais contre toute attente, il a fait une rencontre à Boston : une certaine Pamela, avec laquelle il envisage de s’installer à Boston. Pour notre chère Emmi, c’est un coup dur et elle va lui faire ressentir à travers ses mails pourvus de méchanceté envers Pamela mais, pour autant elle ne fait rien qui puisse démontrer ce qu’elle ressent pour Leo. Et pourtant, elle a une bonne raison de réagir ainsi car, beaucoup de choses ont changé pour elle ces derniers temps mais, cela je ne vous le dévoilerai pas.
Même si la fin n’est pas inattendue, on prend un véritable plaisir à lire leurs échanges de mails toujours aussi réalistes. De plus, nos deux protagonistes restent eux-mêmes, on les retrouve tels qu’on les a connus dans le précédent tome, avec leur même personnalité, leur crainte etc…
En conclusion, j’ai adoré cette suite, elle est très logique et le dénouement est celui que j’espérai. Bref, la magie a une fois de plus opéré !
La fuite n’est pas un point final, ce n’est qu’une façon de le repousser.
Nos propres blessures ne diminuent pas quand on a l’obsession de les partager avec ceux qui les ont causées. Celui qui fait payer aux autres se retrouve toujours plus malheureux après.
Si on ne vit que par périodes, on manque l’envergure, la portée, le sens de l’ensemble. On ne vit que de petites extraits fades, sans importance. Au final, on passe à côté de tout.
Il n’existe pas de mode d’emploi qui donne un plan pour situer le bonheur. Chacun le recherche à sa façon, aux endroits où il pense pouvoir le trouver.
Une aventure est faite pour être vécue à fond, d’un coup. Être ensemble, c’est vouloir rester ensemble, pour peut-être un jour apprendre à bien se connaître.
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