Tome 1 - Première partie
Aujourd'hui, Philippe fête son anniversaire. 53 ans, déjà. Sa maison est confortable, ses enfants sont grands, sa mère est bavarde, son nouveau vélo est magnifique. Une belle tranche de vie, dans la simplicité, l'honnêteté. Mais celui qui empoisonne le gâteau, c'est le patron de Philippe quand il lui annonce son licenciement. Victime collatérale de la mondialisation, Philippe coule à pic. Perd tout, même son toit. Mais cette plongée au coeur de lui-même va lui permettre d'ouvrir son regard sur les autres. Les gens honnêtes n'ont rien d'ordinaire.
Chronique de la tragi-comédie du quotidien, Les gens honnêtes marque la rencontre entre deux auteurs réunis par la tendresse qu'ils éprouvent pour leurs personnages. Jean-Pierre Gibrat, au scénario, et Christian Durieux, au dessin, savent faire vibrer à l'unisson la parcelle indicible de la création romanesque: son humanité.
Avis
Le jour de son anniversaire, Philippe reçoit un coup de fil qui va bouleverser sa vie: il est viré ... la délocalisation de son entreprise en est la cause. Il a 53 ans, au chômage et un nouveau vélo sous le bras. On assiste à la chute d’un homme qui avait tout et qui du jour au lendemain se retrouve sans rien : plus de boulot, plus de maison. Sa fille et son meilleur ami ne le laisse pas tomber et se morfondre malgré les problèmes financiers qui s’accumulent.
Cette BD montre le désastre que représente une perte d’emploi, la vie d’un chômeur et son combat contre l’administration, le personnage de Philippe sombre très vite dans la dépression comme si le combat été perdu d’avance, il se laisse aller. Le scénario est dur, il montre le tragique de notre société. Le premier tome est sombre mais émouvant et touche très bien à l’actualité.
Les gens honnêtes, ce sont les gens ordinaires qu'on croise tous les jours, ces anonymes apparemment sans histoires qui font face comme ils le peuvent aux épreuves que la vie leur impose. Gibrat et Durieux racontent, avec beaucoup de sensibilité et d'humour, les hauts et les bas de la famille Manche. Grand-père depuis peu, Philippe mène une vie tranquille. Toujours un peu porté sur le Côte du Rhône, il affiche une désinvolture que rien ne semble devoir altérer, pas même le renvoi de son fils Arnaud du lycée - mais qu'à cela ne tienne, il va aller avec lui dans le bordelais, voir ce lycée hôtelier où Arnaud pourrait terminer ses études. Simplement, on n'est jamais à l'abri d'une bonne idée... Celle-ci va surgir, dans un moment d'ennui profond dans le TGV : et s'il montait un salon de coiffure dans le TGV ?
Avis
Dans ce deuxième tome Philippe reprend du poil de la bête, son petit-fils est né et lui donne de l’espoir. Lors du promenade avec celui-ci il fait la rencontre d’un personnage pour le moins étonnant, un libraire grand amoureux des belles lettres et du bon vin, du coup les deux hommes s’entendent comme larrons en foire. Quant à son fils, en échec scolaire, il est finalement accepté dans une école de cuisine dans le bordelais et les frais d’étude payer par Philippe grâce à une petite combine réussie (voir fin du tome 1). Lors du voyage en train vers le bordelais Philippe trouve une idée géniale : devenir coiffeur pour la SNCF.
Dans ce deuxième tome Philippe reprend donc le dessus avec une idée qui peut paraître farfelu mais lui redonnera confiance, d’autres péripéties et joies viendront se mettre sur son chemin. Voilà la vie d’un homme honnête qui après une dure bataille revient à la normale et même plus.
Une BD sur une vie ordinaire, plaisante et difficile.