Jane Goodall est une célèbre primatologue et anthropologue britannique. Dès son plus jeune âge elle s’est intéressée aux primates, notamment aux chimpanzés. C’est grâce à elle que l’on a découvert que les singes avaient tant de similitudes avec l’homme. La première, elle a observé que les singes pouvaient utiliser des outils pour s’aider dans les tâches quotidiennes. C’est donc une figure emblématique du milieu dans lequel elle est connue.
L’album La petite fille aux singes nous conte l’enfance de cette grande amoureuse des primates. Comment elle a appris à aimer les singes, ce qu’elle faisait étant petite qui l’a dirigée vers le métier qu’elle a choisi plus tard ; on y voit une petite fille curieuse de tout et aux interrogations déjà très scientifiques. Dans cet album, on découvre qu’elle s’est intéressée très tôt à la nature et aux animaux en général. Et c’est peut-être son animal en peluche, Jubilé, un chimpanzé, qui l’a conduite à être primatologue. Ou encore sa lecture de Tarzan. Quoi qu’il en soit, son rêve est un jour devenu réalité.
J’ai apprécié ce livre pour ce qu’il apporte de faits réels. Sur la double page centrale sont copiés de vrais documents ayant appartenus à la jeune Jane : ses premiers dessins d’animaux et des réflexions sur la nature. A la fin du livre on trouve également une photo d’elle avec un petit chimpanzé, ainsi que quelques pages d’explications sur sa vie, son engagement auprès des primates, un croquis de sa tente quand elle vivait en forêt pour les observer… Tout cela est très intéressant.
En revanche, l’histoire en elle-même n’a rien d’extraordinaire. On y découvre peu de choses, on ne sait absolument pas si ce qui est dit est vrai (Lisait-elle Tarzan ? Avait-elle une peluche singe ? A-t-elle aimé la nature très tôt et dans les conditions décrites dans l’histoire ?). Et les éléments que l’on nous montre ne sont pas forcément des plus importants pour comprendre ce qu’est devenue cette primatologue. On a l’impression que c’était juste un prétexte pour faire un album sur Jane Goodall pour les enfants. En réalité ce sont les documents plus scientifiques qui nous donnent des éléments sur elle, on se demande même ce que le récit vient faire là.
De plus, je n’ai pas compris l’intérêt de faire deux paragraphes sur l’auteur du récit en début de livre pour expliquer qui il est. Même si Patrick McDonnell s’y connaît sur le sujet, on ne fait généralement pas ce genre de chose dans un récit si court, dans un album. Pour un roman en série, dont l’auteur commence à être connu, je comprends, mais là on a juste l’impression qu’il veut se mettre en avant en utilisant le prétexte de Jane Goodall.
Le titre du livre est également quelque peu trompeur. « L’enfance incroyable ». Avec ce terme, on s’attend effectivement à découvrir que Jane Goodall a eu une enfance hors du commun, voire aventureuse. Mais ce n’est pas du tout le cas, selon ce qui nous est conté. Encore une impression de prétexte pour attirer les lecteurs donc.
Finalement c’est dommage d’avoir fait un album si peu consistant pour une si grande dame.
Le récap’ :
Points positifs :
- Une vraie vision de la vie de Jane Goodall en quelques pages.
- Permet de faire découvrir aux plus jeunes une grande dame et peut servir à les initier à l’amour de la nature et des animaux, mais…
Points négatifs :
- … un récit qui sert de prétexte et ne rend du coup pas justice au travail de Jane Goodall.
- Une impression que l’auteur veut se mettre en avant par le biais de la notoriété de quelqu’un d’autre.
Bonne lecture les loulous !