Le livre du lundi: TMI – City of Lost Souls

Par Lucie & Marion

En terme de couverture moche avec de vrais humains (que je déteste comme vous le savez), ceci est à la limite de ce que je peux supporter.

de Cassandra Clare

Le livre de ce lundi est en fait une relecture. En effet, j’ai lu les cinq premiers tomes de cette série en automne ou hiver 2013, et , en fait, je les ai tous dévoré d’une traite! Les quatre premiers étaient sortis en français chez PKJ mais je n’ai pas eu la patience d’attendre la sortie du cinquième et me le suis donc fait livrer en V.O.

Le sixième et dernier tome est sorti lorsque j’étais à Tokyo et faute d’argent et de place, je me suis dis que j’attendrai mon retour en France pour le dévorer. Je sais, je suis rentrée depuis un bail mais ça ne veut pas dire que j’ai oublié ce livre, j’ai toujours su que je le lirais tôt ou tard mais plus le temps passait et plus je me disais qu’il fallait que je relise la série avant d’acquérir le dernier volume, histoire de me rappeler de tous les détails.

Cet article accompagne donc ma relecture du cinquième tome : City of Lost Souls.

A ce stade, un résumé n’a d’intérêt que le spoil si on ne connaît pas les précédents volumes, je résumerais donc l’histoire à ceci : Clary est une ado ordinaire qui vit à New York. Un peu artiste, pas très grande et remarquablement rousse, sa vie va basculer lorsqu’elle va faire la connaissance des Chasseurs d’Ombres, ces êtres mi-anges mi-humains qui traquent les démons.

Je dois avouer que j’appréhendais un peu de replonger dans ces livres : et si mon enthousiasme pour cette série n’était du qu’au savant mélange de péripéties et de cliffhanger ? Le besoin de savoir ce qui va arriver après ? Ça vous ait déjà arrivé, non ? De relire un livre que vous aviez adoré pour finalement lui trouver plein de défauts, d’incohérences et d’ennui ? kofkofTwilightkofkof

Mais à mon plus grand soulagement, c’est avec plaisir que j’ai retrouvé ces personnages, cet univers et surtout, cette ambiance si particulière qui n’a pas changée.

Pour la petite histoire, j’ai découvert cet univers un peu bizarrement. J’étais fan de la série anglaise Misfits et surtout du personnage joué par Robert Sheehan que je trouvais à la fois mignon et hyper déroutant dans le rôle de Nathan. Mais voilà qu’après deux saisons, Sheehan quitte la série pour se concentrer sur sa carrière au cinéma. Que ne fut pas mon mécontentement !

J’ai appris un peu plus tard qu’il jouait dans l’adaptation de The Mortal Instruments (série qui ne m’avait pas plus attirée que ça jusqu’alors, c’était même tout le contraire « oh, encore un Twilight ».) et c’est, je dois l’avouer, avec un peu de dédain que je suis allée voir le film pour juger ce pour quoi Sheehan avait oser abandonner Misfits.

Non pas que le film soit un chef d’œuvre, mais je ne me suis pas du tout ennuyée et j’ai quand même découvert cet univers nouveau, sombre et attirant (et Jamie Campbell Bower qui n’était pour moi que Johanna jusqu’alors*). Et bien sûr, il fallait que je sache la suite, il le fallait. J’ai donc foncé à la Fnac, j’ai empilé les volumes sur mes petits bras, je suis passé vite-fait à la caisse et j’ai re-foncé à la maison pour me planter dans mon canapé et lire.

La plume de Clare, sans être d’une poésie folle est très efficace et pleine d’humour. L’auteure prend le temps de construire chaque personnage entièrement, ils ont chacun une personnalité complexe, des qualités mais aussi des défauts et un passé. L’univers est très approfondi et original, j’ai adoré plonger dans les mystères de ce monde, où la magie et une certaine noirceur se cachent des yeux des Mundanes (Terrestre en français, sorte de Moldus made in Cassandra Clare). La cohérence du récit est aussi très travaillée: rien n’arrive sans raison ni sans explication crédible. Et ceux qui ont lu la trilogie des origines de The Mortal Instruments, The Infernal Devices, retrouveront parsemé ici et là des clins d’œil et des références tout au long des cinq premiers tomes ce qui prouve que Clare connaît son univers comme sa poche et le manipule parfaitement.

J’ai aussi lu cette série à une période où je pouvais m’enrouler dans un plaid avec un thé et un cinnamon roll de chez Picard pour lire. Et j’associe cette lecture à de bons souvenirs de marrons chauds et cet univers à un cocon où j’ai trouvé ma place. Je vais donc bientôt me procurer le sixième tome pour pouvoir finir la saga dans les mêmes adorables conditions et clore ces aventures.

Mais le dilemme maintenant, c’est de savoir dans quelle collection j’achète le tome 6 :s

Marion

* si vous avez saisi la référence : je vous aime !