Juliette vient s'installer dans l'appartement de son amie Carla, partie explorer les mystères de l'Inde, et découvre un immeuble cossu, habité par des femmes fantastiques et fantasques, puisqu'elle ont " renoncé " aux hommes. Pourquoi, comment ? Juliette a la trentaine d'années, célibataire, en quête d'amour. Elle ne comprend pas ce choix et interroge ses comparses, quitte à les bousculer et les contrarier.
À la tête de cette ruche, se trouve la Reine. Ancienne danseuse, au corps perclu de rhumatismes. La Reine, du haut de son piédestal, a imposé à ses suivantes un régime drastique en matière de relations sentimentales. Giuseppina, Rosalie et Simone l'ont consenti de bonne grâce. À force de ressasser leur passé sans gloire, elles ont préféré se calfeutrer derrière la façade de la Casa Celestina pour panser leurs plaies.
Ce sont ainsi des bribes de leurs histoires, bancales ou loupées, qu'on découvre au fil des chapitres, racontées s ans réelle fantaisie, mais avec élégance et lyrisme. On n'y ressent aucune amertume, aucune détresse. C'est plutôt un ticket d'entrée pour intégrer cette attachante communauté, et on s'y sent vraiment bien, malgré les quelques artifices prodigués dans l'écriture, parfois maniérée.
C'est donc sur une note positive et concluante qu'on referme le bouquin. Heureux d'avoir croisé le chemin de cette jolie lecture, sans prétention.
Michel Lafon / Mai 2014 ♦ Livre de Poche (juin 2015)- Vous remplacez l'amour par des ateliers de poterie et des longueurs de piscine ?
- Un univers insoupçonné de béatitude !
- Une vie sans hommes, c'est une vie sans sel, sans sucre, sans piment, sans miel. "