Rick Remender va faire une pause d'au moins un an chez Marvel. Il conclut ainsi 8 ans de carrière avec une histoire sur l'une des warzones du Battleworld de Secret Wars dans laquelle nous retrouvons un visage connu, Ian Rogers le fils adoptif de Steve Rogers, qui débarque dans le monde créé par Doom découvrant ce qui aurait pu se passer si Hydra avait réussi à dominer le Monde.
Nomad est donc coincé dans un monde qui n'est pas le sien. Ainsi le premier épisode se terminait de manière assez convenue avec le héros qui se retrouve face à face avec celui qu'il aurait pu devenir, Captain Hydra. C'est donc tout logiquement qu'il finit par rencontrer les Avengers de son époque et, surtout, l'homme qui a été son père du monde d'où il vient.
C'est classique mais Remender offre une perspective singulière sans jamais hésité à tout balayer le temps de quelques cases. Tout comme il a pu le faire sur Uncanny X-Force ou Uncanny Avengers, il n'hésite pas à faire tomber des têtes dans ce monde éphémère , l'important étant le résultat. Bien sûr, cela donne l'impression que le scénariste est sur un rail. Je dirais même qu'il l'est. On retrouve toutes les mécaniques dont il a déjà abusé depuis de longues années. Et la fin va dans ce sens.
Mais cela n'est pas tant un défaut dans ce contexte puisque le scénariste développe de manière intéressante son personnage. Aussi, les effets fonctionnent toujours autant. Le plus gros défaut est certainement que la mini-série ne servira pas - ou peu - à clore des intrigues qu'il a laissé en suspens à propos d'Arnim Zola et sa fille, Jetblack, grande absente (pour le moment ?) de l'arc.
Roland Boschi pourrait en rebuter certains. Son trait est imparfait, pourtant il y a un certain charme qui en dégage. Et puis, sa narration est sans reproche. J'aime toujours autant le travail de colorisation fait par le duo Chris Chuckry et Rachelle Rosenberg (qui ne participait pas au précède numéro).
09Hail Hydra #2
Marvel Comics * Par Rick Remender & Roland Boschi * $3.99
Hail Hydra est passionnant mais il souffre d'un scénariste qui repose un peu sur ses lauriers. Ceux qui ont bouffé de nombreuses histoires écrites par Remender verront les ficelles et anticiperont les effets recherchés. C'est un peu dommage.