Mon avis :
Ce tome 3 est la surprise de l'année. Ou du siècle. Carrément ouais, j'aime bien en rajouter. Moi qui m'attendait d'avance à me taper la tête contre les murs durant la lecture, à devoir subir l'imagination débordante de David Wellington plus ou moins bien et surtout, à péter une durite face à une histoire encore plus farfelu que les deux tomes précédents...Je me suis collé le doigt dans l'œil jusqu'à la rate. Ce tome est un OVNI même pour l'auteur. Beaucoup plus sérieux, beaucoup plus crédible, beaucoup plus mature...Bref. Beaucoup plus quoi. Alors, qu'on soit clairs, quand je dis crédible ça reste du David Wellington hein. Il y a quand même deux-trois petites choses dans le bouquin qui sortent tout droit du cerveau d'un bigorneau schizophrène. Mais dans ce tome ça passe parce qu'il y en a très peu. L'auteur a, pour une fois, très bien su doser le côté zinzin de sa personne.
Les personnages déjà. Le grand méchant tsarévitch est un vrai grand méchant. Il est cruel, il est prêt à tout pour arriver à ses fins et il est sacrément dégueulasse (même pour un zombie). Son rôle est merveilleusement bien défini ce qui rend la lecture encore plus dérangeante. Okay, c'est un connard putréfié qui veut tuer tout le monde mais il a l'air d'avoir des côtés super sympas. Résultat on est un peu balloté tout le long du bouquin entre les deux camps qui sont toujours très bien mis en relief. Le tsarévitch et sa bande de zombies nouvelle génération et les survivants qui sont les derniers représentants de l'espèce humaine.Pour les humains, on a Sarah. Sarah qui est sans aucun doute le personnage principal mais qui est assez bien décrit pour ne pas prendre toute la place. Sarah qui est un peu nous, lecteurs, puisqu'elle est loin d'être parfaite, qu'elle vit dans un monde de merde, mais qui se bat bec et ongles pour accomplir sa mission. La demoiselle a aussi la même capacité que les liches qui sont, je le rappelle, les zombies intelligents. C'est-à-dire qu'elle peut reconnaître et différencier l'énergie des morts et des vivants ce qui, en soi, est quand même super pratique pour éviter de buter les rares humains qui ne sont pas encore cannibales. Sarah qui n'est à sa place nulle part et que j'ai trouvé particulièrement attachante. Sa relation avec Ayaan prend aux tripes tant elle est véritable. Une relation qui a à la fois une dynamique mère/fille et grande sœur/petite sœur. David Wellington est parvenu à créer une cellule familiale un peu brouillonne, un peu boiteuse, mais qui est belle de par son réalisme. Et on retrouve avec plaisir le personnage d'Ayaan qui était déjà dans le tome 1. Le stéréotype de l'adolescente surarmée, élevée dans la religion et le combat. Ayaan qui a vieilli mais qui reste fidèle à elle-même. Encore une fois, j'adore cette nana. Elle a du mordant, du répondant et elle se bat tel Xena la princesse guerrière. Il ne m'en faut pas plus pour tomber amoureuse, qu'on se le dise. Ayaan qui, dans ce tome, a un peu le cul entre deux chaises. Elle n'est ni appréciable, ni détestable. Et jusqu'à la fin du bouquin, on hésite entre la prendre dans nos bras et lui faire la bise avec une batte de baseball. En gros, ce tome est largement au-dessus des précédents puisque David Wellington clôt sa trilogie d'une main de maître. Adieu les révélations farfelues, les descriptions psychédéliques et les événements sans queues ni têtes. L'aboutissement de Zombie Story ne pouvait pas être mieux réussi. On est happé par l'histoire du début à la fin parce que tout y est d'un sérieux presque effrayant. Adieu le sourire en coin et les éclats de rires, même si, qu'on se le dise, les momies m'ont fait marrer encore une fois. Zombie Planet est la meilleure fin de trilogie que j'ai lu jusqu'à présent. On voit qu'il y a eu de la recherche, de la réflexion et surtout, on y découvre le réel talent de David Wellington. Le monsieur a réussi à réunir tous les personnages de sa trilogie, les anciens comme les nouveaux, tout en parvenant à garder l'intégrité de son histoire et de son intrigue surtout.De plus, on redécouvre tous les décors de l'histoire. De la Somalie à l'Egypte, en passant par New York et le New Jersey. L'intrigue est ficelée de telle sorte qu'on ne s'attend pas à toutes les révélations, à tous les événements. L'auteur parvient à nous surprendre encore et il le fait très bien.
En bref, une fin de trilogie qui m'a enchantée parce que je ne pouvais pas m'attendre à mieux. Un tome 3 qui a réussi à transcender le reste de la saga et à l'élever au rang de coup de cœur suprême. Ma note : 19/20