Résumé :
« Voici une confession. Elle sera brève. Je ne voulais pas avoir à lui faire ça. J’aurais infiniment préféré une autre solution. Enfin, c’est comme ça. M. A.
Lorsqu’elle se réveille et s’assoit, elle est dans une chambre blanche, étendue sur un chariot blanc. Une chambre d’hôpital sans doute. Mais qui est-elle ? Pourquoi est-elle là ? Et pourquoi doit-elle partir ? La voici dehors dans une rue qu’elle ne connaît pas, dans une ville inconnue, parmi une foule d’hommes et de femmes dont elle ne se souvient pas, un monde étrange et nouveau. Elle marche, pieds nus. Elle court. Elle a perdu la mémoire. A ceux qu’elle rencontre, elle dit qu’elle s’appelle Marie… Marie Lagneau. Puis Marie renaît à la vie, réapprend, se retrouve, se reconstruit… avec d’autres gens. Entre roman d’initiation et polar, un livre de l’auteur de Money, money, l’un des plus grands et des plus controversés romanciers britanniques contemporains. »
Mon avis :
Je tiens tout d’abord à dire un très grand merci au Livre de Poche pour l’envoi de ce livre!
Parmi les livres proposés par Le livre de Poche ce mois-ci, j’ai choisi D’autres gens car le résumé m’a tout de suite plu. L’histoire d’une jeune femme qui se réveille amnésique et qui doit se reconstruire une nouvelle vie est un concept maintes fois utilisé mais toujours d’une façon différente ! C’est pour cela que j’ai eu envie de découvrir ce livre.
Eh bien ce fut une assez bonne découverte. La plume de l’auteur est assez particulière, mais elle est très appréciable ! Elle est très fluide, très agréable à lire.
En ce qui concerne la trame de l’histoire, elle parait déroutante au début. En effet, à son réveil, la jeune femme ne connaît plus rien, elle redécouvre tout. Par exemple, elle ne se souvenait même plus qu’il y avait des nuages dans le ciel. Donc dans le premier chapitre, tout est décrit par périphrase ce qui demande une assez grande concentration pendant la lecture si on veut comprendre !
Les canyons abrupts étaient surmontés d’un dais impérial du bleu des calmes lointains, où de lourdes créatures blanches incroyablement jolies somnolaient, flottaient, croisaient et lézardaient.
Puis à partir du deuxième chapitre, la jeune femme s’enfonce dans les rues de Londres et part à leur découverte avant de s’assoupir dans un parc où elle sera recueillie le lendemain par Sharon Botham. C’est là qu’elle invente son nom : Marie Lagneau. Seulement, comme on pouvait s’en douter Marie ne va pas tomber sur des gens très fréquentables et son apprentissage de la vie va être surtout celui de la débauche et du vice, bien malgré elle. C’est là que l’on découvre les personnages de Trevor et Jock mais aussi celui de Prince qui prendra de plus en plus d’importance avec le temps. D’ailleurs, cet homme m’a intrigué du début à la fin ! J’ai essayé de comprendre ses intentions, tantôt bonnes, tantôt mauvaises. Et je dois bien avouer que la fin m’a vraiment surprise de ce point de vue là !
Marie continue son apprentissage tout au long du livre. Et par conséquent, en lisant cette œuvre j’avais presque l’impression de redécouvrir la vie en même temps qu’elle. On ré-apprend à aimer les petites choses de la vie, à apprécier ce qu’on a.
La jeune femme, qui comprend que l’argent va lui manquer, trouve un travail. D’ailleurs j’aime beaucoup la façon dont l’auteur dit cela. Elle ne va pas travailler, elle va « vendre son temps ». C’est là que nous allons faire la connaissance de deux de ses collègues, Alan et Russ qui vont l’accompagner durant une assez grande partie du livre. J’ai beaucoup aimé Alan, je l’ai trouvé attachant et attendrissant. J’ai aussi apprécié la patience qu’il a avec Marie, il essaie de la comprendre et de l’aider à retrouver qui elle était. En revanche Russ est un personnage très repoussant!
Elle serait toujours une des personnes qui tendraient les bras pour protéger Alan, et elle espérait que lui aussi serait toujours prêt à l’entourer, parce que le cercle serait éternellement imparfait, il aurait toujours des chaînes brisées et des maillons manquants partout, et de nombreuses mains seraient sans mains à tenir.
Le personnage de Marie est aussi très attachant. Les autres gens la prennent pour une simple d’esprit car elle a perdu tout souvenirs de qui elle était au lieu de l’accompagner et de l’aider dans son ré-apprentissage de la vie. On peut dire que ses pensées sont assez torturées, assez bizarre. Mais c’est cela qui rend son personnage fascinant!
J’ai également bien aimé l’humour présent dans ce livre. Certes ce n’est pas flagrant, mais certaines situations sont tellement cocasses qu’elles prêtent à sourire!
– Tu veux un Bloody Mary ? demanda-t-il
– C’est quoi, un Bloody ?
– C’est… Bon Dieu, tu es bizarre.
Enfin, dernier point positif et non des moindre, la première de couverture. Je la trouve vraiment très jolie, les couleurs utilisées sont harmonieuses et les illustrations représentent très bien le contenu dans le livre. Vraiment, c’est une très très belle première de couverture!
Pour être tout à fait franche avec vous, ce livre est assez loin de ce que j’ai l’habitude de lire et les premières pages m’ont laissées sceptique. Mais peu à peu je me suis familiarisée avec la plume de l’auteur et la suite n’a été qu’un pur délice. Je crois même que plus on tourne les pages et plus on est absorbé par ce livre. Bref, je vous le conseille!
Note : 16/20
Le temps est une course relais, de soixante en soixante, chaque moment passe le relais et s’effondre épuisé, sa course finie. Le temps finira aussi, un jour. Le temps finira aussi, un jour vous savez. Dieu merci. Tout, vos os, l’air même, tout finira avec le temps.