Auteur : Virginie Despentes
Editeur : Grasset
Date de parution : 7 janvier 2015
396 pages
Alors ça, j’adore : m’enthousiasmer pour des livres aussi différents les uns des autres, et qui m’ont marquée chacun à leur manière, ça m’étonne toujours. Je suis capable de lire et relire des textes très poétiques, et de jubiler à la lecture de romans plus trash, avec un style cru et sans fioritures. La diversité des styles me procure un plaisir fou. J’aime être surprise et ne jamais lire le même livre !
Ce roman a une intrigue qui ne sert que de prétexte à croquer des personnages savoureux. Ayant perdu son emploi de disquaire, Vernon Subutex se retrouve sans domicile fixe, et va squatter chez les uns et les autres… Voilà le thème de ce roman incroyable.
Le grand talent de Virginie Despentes réside dans l’analyse qu’elle fait des gens, qu’ils soient clodos ou bobos, de gauche ou de droite, vieux ou jeunes, transsexuels, femmes ou hommes, le regard qu’elle porte sur eux est extrêmement juste, elle ne juge jamais, elle dit. Ou plutôt, elle écrit. Et drôlement bien ! Elle est capable de parler au nom des uns et des autres avec une aisance incroyable. Que de fois j’ai lu un passage en me disant : « c’est exactement ça ! Mais comment a-t-elle trouvé les mots ? »
Véritable photographie de notre société française (parisienne) actuelle, ce roman m’a époustouflée par son rythme, par sa prose, par sa galerie de portraits, par sa profondeur.
Vous aurez compris, j’ai beaucoup aimé !