Résumé :
« Tom Cloudman a toujours rêvé de voler, il en est devenu le plus mauvais cascadeur du monde. Ses performances de voltige se terminent invariablement au sol. Au moment où on décèle chez lui une maladie incurable, Tom rencontre une étrange créature, mi-femme, mi-oiseau, qui lui propose ce pacte : Je peux vous transformer en oiseau, ce qui vous sauverait, mais cela ne sera pas sans conséquence… »
Mon avis :
Après avoir lu La Mecanique du cœur de Mathias Malzieu, qui avait été un gros coup de cœur pour moi, j’avais hâte de découvrir d’autres œuvres de cet auteur ! Eh bien c’est chose faite avec Métamorphose en bord de ciel et je n’ai pas été déçue le moins du monde. J’ai aimé retrouvé la plume de M. Malzieu qui est toujours aussi addictive.
Les oiseaux ça s’enterre en plein ciel. Même le plus élégant des nuages est truffé de leurs petits cadavres raidis.
On raconte que une goutte de pluie sur 1080 serait une larme d’oiseau mort et que un flocon de neige sur 16 474 serait un fantôme d’oiseau décroché du placenta céleste.
Ce livre nous raconte l’histoire de Tom Cloudman, le plus mauvais cascadeur du monde. Il est d’ailleurs conscient de son absence de talent et en fait malgré tout un business florissant, se produisant de village en village, se blessant un peu plus chaque jour mais cherchant toujours une nouvelle poussée d’adrénaline. Cependant, une « blessure » va mettre un terme à sa carrière, un nodule cancéreux sur la colonne vertébrale, qu’il surnomme la Betterave ou le Légumoïde. Il se retrouve donc à l’hôpital, cloîtré dans ce bâtiment si terne, si morne, bien loin du tempérament de Tom. Refusant de se laisser mourir, comme un apprenti fantôme, il décide de repartir en vadrouille, même si ce n’est qu’au sein de l’hôpital, cela lui permet de se sentir à nouveau vivant. Restant dans son obsession sur les oiseaux et dans son rêve, qui est de pouvoir voler, il décide de se fabriquer des ailes avec les plumes des coussins. Un jour, il reçoit un paquet contenant des plumes rouges, qui vont finir par le mener à une étrange rencontre, celle d’une « femmoiselle ».
Au menu, piqûres et petit déjeuner : émincé de pain sec à s’en péter les dents servi avec son coulis de pilules amères.
J’ai adoré le personnage de Tom. Il est attachant et nous donne envie de nous échapper de notre train-train quotidien. J’ai également bien aimé le personnage de la Doctoresse et de Pauline. Quant à Victor, il est vraiment très touchant et même si son rôle n’est pas primordial, je trouve ça bien qu’il apparaisse si souvent au cours du livre.
Comme pour la Mécanique du cœur, j’ai beaucoup aimé le style d’écriture de M. Malzieu. Le vocabulaire qu’il utilise est très bien choisi, sa façon de décrire les lieux où les sentiments des personnages est tout simplement magnifique. Je ne sais pas vraiment comment décrire cela, mais quand on lit un de ses livres on se sent tout bonnement aspiré par le livre et on n’a plus envie d’en décoller les yeux!
J’ai apprécié la fin, même si je ne m’attendais pas à ça! J’avoue que je n’avais pas compris toute les subtilités qu’impliquaient la transformation de Tom. Mais c’est une très belle fin, très émouvante.
Autre point que j’ai aimé, c’est le fait que vers la fin du livre, la narration alterne entre Tom et la Doctoresse. Le fait de connaître le point de vue, ou le ressenti, de celle-ci sur la métamorphose de Tom est très intéressant et c’est ce qui rend la fin si touchante.
Je trouve également la première de couverture très jolie! L’alliance du gris/noir/rouge reste sobre mais reflète bien l’univers du livre.
Si je devais faire une critique, je dirais que l’univers médical prend un peu trop le pas sur la transformation, ce qui fait qu’à certains moments on tombe plus dans le Pathos que dans l’univers fantastique du livre. Certes, sans sa maladie sa métamorphose n’aurait pas eu lieu, mais cette dernière est censée être le thème principal.
Bref, c’est un petit livre qui se lit rapidement, qui est une pure merveille et qui m’encourage à lire d’autres œuvres de cet auteur! Même si c’est un coup de cœur, je dois dire que la Mécanique du cœur reste mon préféré de M. Malzieu.
Note : 18/20
Il faut que je m’évade tant qu’il en est encore temps. L’immobilité m’a toujours fait paniquer. Je ne sais qu’avancer, tomber et me relever. Si on m’oblige à ralentir, je vais étouffer. J’ai besoin de ma dose de ciel, je ne peux pas respirer correctement si je n’inhale pas ne serait-ce qu’un peu de vent frais.