Chronique « Le château des étoiles, tome 2 »
Scénario et dessin de Alex Alice,
Public conseillé : Tout public
Style : Aventure fantastique,
Paru chez « Rue de Sèvres », le 16 septembre 2015, 64 pages, 13.50 euros
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L’histoire
Rocher du Cygne, Bavière, 10 mars 1870. Le roi Ludwig vient d’échapper au complot fomenté par le chambellan Hagen von Gudden, à la solde du redoutable Bismark. Pour cela, il a embarqué à bord de l’Ethernef construit par le scientifique Dulac, avec Séraphin et ses amis Hans et Sophie.
Au milieu des feux d’artifice, le navire s’élève tranquillement vers les hauteurs, tractés par un ballon gonflé à l’hélium. Sa destination : la couche d’Ether, à 13.000 m de la surface terrestre.
L’équipage au complet se met à l’abri dans le bâtiment, mais déjà un premier danger apparaît : l’Ethernef se dirige droit vers les montagnes les plus proches…Ouf, il passe sans casse, et continue à grimper dans le cocon perfectionné, équipé de toute les raffinements technologiques.
En arrivant à 13.000 mètres, enfin, ils franchissent le mur de l’Ether et se préparent à lancer les moteurs.
Ce que j’en pense
Alex Alice est au rendez-vous de sa série “tout public”, qui ravira petits et grands !
Après un premier tome d’exposition qui détaillaient les personnages, les conflits personnels et le contexte géopolitique (le risque imminent de guerre…), on entre vraiment dans le vif du sujet. A bord de l’Ethernef, sans préparation, l’équipage disparate a embarqué pour échapper au complot du Chambellan. Il n’est plus possible de reculer, vive les Chevaliers de L’Ether !!!!
Une fois de plus, la magie opère. Cette “gentille” uchronie très référencée Jules Vernes, nous entraîne dans le ciel immense et dangereux, entre la Terre et la Lune. Cela vous rappelle quelque chose ?
Une Histoire simple mais efficace, un univers très cohérent et le dessin lumineux d’Alex Alice, tout est réuni pour passer un bon moment.
Dans la logique du premier tome, l’auteur ne succombe pas aux sirènes de la modernité et complète son monde un peu “suranné” et poétique. A la manière du grand ancien (Jules Verne), ou plus récemment de Miyazaki, il mélange allègrement éléments techno-scientifiques et pure fiction. Et ce n’est pas pour me déplaire. A ce sujet, l’Ethernef, véhicule spatial aux formes d’oiseau géant, est traité comme un personnage à part entière.
Comme précédemment, cet album est paru en trois gazettes (taille et papier d’un journal quotidien), au fur et à mesure de son écriture. Ce chapitrage induit une écriture spécifique, avec des changements d’univers et des cliffhangers de fin. Le résultat est varié et dynamique, plein d’aventures et de rebondissements.
Le premier chapitre est centré sur le voyage dans l’espace et la lutte de l’homme contre la nature.
Le second sur la découverte du sol lunaire, ses effets fantastiques. Et le dernier, et ben, vous verrez par vous même…
Coté personnages, Séraphin, le héros de l’histoire, reste central, mais sa relation avec son père s’enrichit. Si Hans et Sophie ne servent que de contre poids comiques, le roi Ludwig prend une nouveau rôle…intéressant…
Enfin, je ne peux évoquer du “Château dans les étoiles”, sans redire toute mon admiration pour le dessin d’Alex Alice. Son crayonné léger, rehaussé d’aquarelles lumineuses est ma-gni-fique !
Les fonds d’espace, percés d’étoiles, me rendent, le temps d’une lecture, mon âme d’enfant !
Pour résumer, Alex Alice met un coup de pédale sur l’accélérateur. Son uchronie, inspirée des romans Jules Vernes, tient ses promesses. Dangers, rebondissements, dramaturgie et graphisme de haute tenue vous en mettront plein la vue.
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