Ernest et Rebecca

Par Loulou Coco


 




Ernest et Rebecca, de Guillaume Bianco et Antonello Dalena, éditions Le Lombard.










Les températures commençant à chuter, je ne saurais que trop vous conseiller de vous couvrir. Il ne s’agirait pas d’attraper un vilain virus qui vous cloue au lit devant la 1155ème rediffusion de « La Petite maison dans la prairie » (spoiler : ça se finit toujours pareil).
On me souffle néanmoins à l’oreille que tous les virus ne sont pas vilains et qu’il existe de bons virus qui aident le corps à se défendre. Demandez donc à Rebecca, elle se fera une joie de vous expliquer tout ça. Comment une petite fille de 6 ans (et demi !) peut en savoir tant sur le sujet ? Parce que son meilleur ami est un virus pardi !

   Rebecca et Ernest : la puce et le microbe.

Rebecca a 6 ans et un système immunitaire défaillant. Mais être faible ne l’empêche pas d’être espiègle et de jouer de mauvais tours à son entourage. Du haut de son jeune âge, elle veut prouver au monde qu’elle n’est pas qu’une simple « puce » fragile.
Partie chasser la grenouille un jour de pluie, Rebecca tombe nez à nez avec Ernest, un sympathique microbe bavard. Ensemble, ils vont s’entraider et vivre des aventures extraordinaires.

Malgré un sujet assez lourd, cette BD est d’une tendresse incroyable. Dès les premières pages, on ne peut qu’être en adoration devant la facétieuse Rebecca. Elle est têtue, amusante et mignonne : tout ce qui fait le charme des enfants de 6 ans se retrouve dans cette petite bouille. Le thème de la maladie n’est jamais évoqué pour nous faire larmoyer, au contraire, les auteurs ont réussi à le rendre léger comme une plume et nous font accepter Ernest comme un compagnon idéal.

L’autre point original du scénario, ce sont les thèmes sous-jacents abordés par la BD. Non contents de nous parler de maladie, les auteurs brossent un portrait très réaliste des relations familiales, pas toujours évidentes. Crise d’adolescence, disputes des parents, séparation, etc, la BD ne cache rien et parvient à le faire avec justesse et tendresse.

Je suis également très emballée par les dessins. J’adore le style du dessinateur. Cela rend l’histoire encore plus tendre et vivante. Il faut dire aussi que j’ai eu la chance de rencontrer le dessinateur, Dalena, lors du Salon de la Littérature de jeunesse de Montreuil en 2014 (c’est d’ailleurs là que j’ai découvert et acheté le 1er tome de Ernest et Rebecca). J’ai ainsi pu voir plusieurs personnages prendre vie sous mes yeux lors des dédicaces. Ce fut une belle expérience !

   Ma dédicace !

 

Une dernière chose qui m’a beaucoup plu dans cette BD : les prénoms ! Ils sont juste sublimes. Comment ça, ça n’aurait pas un lien avec le fait que j’ai le même prénom que l’un des personnages ? Je ne vois a-b-s-o-l-u-m-e-n-t pas de quoi vous parlez.

Bonne lecture les cocos !