Le livre du lundi: Shadow and Bone

Par Lucie & Marion

Grisha, Tome 1: les orphelins du royaumes

de Leigh Bardugo

Ravka est un royaume maudit, déchiré en deux par un brouillard de ténèbres qui terrorise et affaiblit le pays entier. Aucun soldat, aucun Grishas (magiciens) n’est assez puissant face à cet océan d’ombre infesté de monstres. Mais voilà qu’une orpheline, une petite assistante cartographe de l’armée du roi, va faire naître l’espoir.

Quelle belle surprise ! Je dois avouer que je ne m’attendais pas à apprécier autant. Inconsciemment, je devais redouter que ce livre ne ressemble trop à Graceling, que je n’ai pas détester mais que j’ai trouvé un peu simple. Ici, ce n’est pas le cas ; les intrigues (politiques, sociales, amoureuses) sont assez stratifiées et, à mon grand étonnement, je me suis très vite attachée aux personnages.

J’ai suivi les péripéties avidement, choisissant mes camps, les personnage à qui je faisais confiance, ceux qui me hérissait le poil, pestant tour à tour contre Alina ou Mal ou la vieille Bragha. Je me suis complètement fait prendre au jeu, me laissant porter dans les retournements de situation et les détours sentimentaux. J’ai quand même eu une frayeur à un moment : Un personnage secondaire convainc un peu vite Alina de remettre toute sa vie en question, ce qui m’a grandement énervé. De pénibles souvenirs sont remontés en moi (cf : Le Ciel est partout) et je me suis dit « Ça y est ! c’est le twist pourri, ça va tout gâcher et cette lecture va me décevoir ! », sauf que je n’étais pas la seule à être irritée, Mal était d’accord avec moi et on a tout les deux râler contre la jeune fille pendant deux ou trois chapitres ! Ce qui veut dire que ce n’est pas Leigh Bardugo qui a fait un faux-pas dans son écriture ou qui a mal scénarisé son récit, non, c’est son personnage qui a fait un mauvais choix. Moi, je me suis faite mener par le bout du nez et j’ai vraiment aimé ça !

De plus j’ai trouvé que la psychologie des personnages était très crédible. Le fait qu’Alina soit orpheline n’est pas anodin et influence ses choix et ses actions. L’intrigue amoureuse n’est pas mièvre du tout alors qu’elle aurait pu facilement l’être mais Bardugo intègre des notions de la vie quotidienne qui complexifient nos relations avec les autres telles que le timing, le sentiment que l’affection de quelqu’un nous est acquis, l’ambiguïté entre l’amour et le désir. Les personnages de Shadow and Bone sont des bonnes personnes mais ils hésitent, manquent des opportunités, font des mauvais choix,… Ce ne sont pas des héros mais qu’est-ce qu’ils sont attachants !

La fin de se premier tome, bien que satisfaisante, ne met pas fin aux grandes problématiques du récit (ce qui est très paradoxale d’ailleurs!). Quid du roi et de la guerre ? Quid du Darkling ? Tous cela donne vraiment envie de continuer l’aventure et comptez sur moi pour faire partie du voyage !

Marion