Affaire n°081: "La confession" de John Grisham.

Par Manue

Meurtrier: John GrishamVictime: La confessionTaille de l'arme: format pocheType d'arme: pocketNombre de pages que contient le rapport d'enquête: 602Prix de la caution versée: 8 euros 40Contacter le meurtrier: Son facebook - Son site internet
Dossier ouvert le: 20 août 2015 - 
fermé le: 30 août 2015



Informations relatives à l'enquête: J'ai choisis ce roman pour faire partit du nouveau challenge que nous avons mis en place avec Kathleen. Le but est de choisir un roman tous les deux mois avec un mot en commun. Pour ces deux mois le mot est "téléphone". John Grisham attendait sagement que je le lise donc je l'ai choisis pour le téléphone sur la couverture.


Résumé de l'enquête: Dans quelques jours, Donté Drumm traversera pour la dernière fois le couloir de la mort. Le jeune Afro-Américain est pourtant condamné pour le meurtre de Nicole, la pom-pom girl la plus populaire de Slone. Loin de là, au Kansas, un autre revendique la paternité de cet homicide: criminel endurci, il se dit atteint d'une tumeur incurable. Cette révélation au finish, le zèle d'un avocat pugnace et le combat d'un révérend solitaire suffiront-ils à enrayer l'inexorable machine à tuer ?Quelques lignes du rapport d'enquête:

Mes conclusions sur le meurtre:

La première partie "Le crime" nous expose les faits et nous plonge vraiment dans le quotidien des derniers jours d’un condamné à mort.
Le thème est assez sensible mais John Grisham, avec l’histoire de ce jeune homme, ne nous laisse pas indifférent.
Les personnages sont vivants, sensibles et au final on ne peut pas rester insensible à l’histoire de cet homme qui est dans le couloir de la mort et qui attend son heure.
Ce qui m’a un petit peu dérangée c’est qu’il y a un peu trop de personnages d’un coup. Je me suis parfois trompée dans les noms surtout ceux des divers avocats ou enquêteurs…
Les sentiments sont peu approfondis, j’aurais bien aimé que l’auteur nous évoque plus ceux du pasteur mais aussi ceux du condamné à mort.  Et là ce n’est pas le cas…
Pour ce qui est des descriptions c’est un peu la même chose, je ne suis pas arrivée à m’imaginer les personnages ou les lieux. Pourtant malgré ces manques on ressent vraiment l’atmosphère pesante et l’envie de sortir cet homme de ce couloir.
Ce qui m’a manqué aussi c’est d’avoir des points de vue concernant le condamné à mort. J’aurais vraiment aimé lire ce qu’il pouvait vivre au quotidien et ce n’est pas vraiment le cas. Il n’y a que quelques petits passages et ce n’est pas assez quand on sait qu’il a tout de même passé des années dans ce couloir de la mort.
La fin de cette première partie est intrigante et on sent vraiment que la prochaine partie va être importante.
Cette deuxième partie, "Le châtiment" porte assez bien son nom.
J’ai trouvé cette partie vraiment prenante, mais en même temps dure et très, peut-être trop, réaliste.
On nous relate les dernières heures d’un condamné à mort et de tous les gens autour que ce soit ceux qui le soutiennent, ceux qui le rabaissent mais aussi ceux qui veulent faire changer les choses.
Ce qui est assez déstabilisant c’est que l’on assiste vraiment heure par heure et parfois même minute par minute.
Par contre je pense que j’aurais mis les heures plus en évidence (à part et en chiffres) pour donner un effet plus dramatique et montrer au lecteur les minutes qui s’écoulent et comment certaines peuvent être longues surtout pour un condamné à mort.
Certains passages sont plus durs que d’autres et on ressent assez facilement la détresse des personnages mais aussi leurs ressentis vis-à-vis de tout ce qu’ils vivent.
John Grisham arrive avec peu de descriptions à créer une ambiance concernant certains lieux importants et à nous montrer l’atmosphère parfois pesante qui règne dans certains passages.
Cette lueur d’espoir omniprésente donne une dimension réaliste mais aussi surprenante à l’histoire.
La fin de cette partie est vraiment triste, on ressent complètement l’amour de cette mère pour son fils et ce huis-clos mère-enfant, réunis malgré tout, est très touchant et émouvant.
J’ai parfois eu des frissons et envie de pleurer en lisant cette partie.
Dans cette dernière partie "La disculpation", John Grisham veut vraiment montrer au lecteur les erreurs du système juridique.
L’auteur décrit en peu de mots la machination qui se met en route, souvent trop rapidement quand un homme semble coupable. Il nous explique les failles et les manigances de cet Etat réputé insensible et qui n’hésite pas à envoyer un homme dans le couloir de la mort.
Tout au long du roman tous les personnages ou presque sont bien mis en avant et l’auteur n’en oublie aucun. On y retrouve tous les types de protagonistes et c’est assez intéressant de voir l’évolution de chacun d’entre eux.
Au final un seul personnage, Donté Drumm, aura suffi à faire changer certaines personnes et peut-être, même sûrement selon moi, faire évoluer les mentalités.
Même si ce roman reste une fiction l’auteur veut dénoncer la politique du Texas, un Etat où la peine de mort est très présente et où je pense les abus sont trop fréquents.
La fin du roman est intéressante et nous montre que malgré tout, les mentalités et surtout la justice ne sont peut-être pas prêtes à totalement changer.
En résumé c’est un roman assez dur, qui m’a fait parfois avoir des frissons, parfois avoir peur. Je pense qu’il devrait être lu par beaucoup de personne pour enfin prendre conscience du système juridique du Texas, un système trop peu connu…


Vous faire un peu parler:Déjà si vous avez envie je vous propose un petit quiz que j'ai fait (ici) pour voir si vous avez bien lu le livre !
Ensuite sur cette chronique vous pouvez découvrir le livre qu'à choisi kathleen pour le mot téléphone, ce n'est pas le même livre.
Aviez-vous déjà lu des romans sur la peine de mort ?
Si vous avez lu ce roman comment avez-vous trouvé les personnages ? Est-ce qu’ils vous ont plu ? Les avez-vous trouvés assez réalistes ?
Le personnage de Donté Drumm est très important dans l’histoire, vous a-t-il semblé assez vrai et comment avez-vous perçu sa vie ?
Quel personnage auriez-vous aimé incarner et pourquoi ?

La parole est à vous, chers enquêteurs !