Tornade, de Jennifer Brown

Tornade

« La famille n'est pas liée par le sang, mais par les sentiments et le cœur. »

La vie de Jersey, seize ans, vole en éclats après le passage d'une tornade dans son quartier. Ce n'est pas seulement sa maison ou ses amis qu'elle perd, puisqu'elle doit être hébergée ailleurs, c'est avant tout sa famille, son seul point d'ancrage, qu'elle imaginait solide et intouchable. On vit alors tout un éventail d'émotions à la lecture du roman, dont il est difficile de synthétiser l'impact. Mais c'est fort, très fort. Qu'on ne s'y trompe pas non plus, l'histoire ne verse jamais dans le sensationnalisme, mais cherche à creuser ce que signifient les sacro-saints liens familiaux. Et donc, pulvériser la vision qu'en avait l'héroïne, qui va découvrir des relations teintées de trahison, de non-dits et de désarroi. Forcément, ça fait mal. Heureusement que le rythme est rapide et intense, car on n'a pas le temps de s'appesantir. On se sent comme en apnée quand le deuil, la perte des repères familiers et le chamboulement des nouvelles rencontres se succèdent sans dire ouf. C'est l'effet « tornade » - ça bouscule tout sur son passage.

Albin Michel, coll. Wiz / Avril 2015 ♦ Traduit par Céline Alexandre (Torn Away)