Chronique « Le Monde Perdu, Tome 2 »
Scénario de Christophe Bec , dessin de Fabrizio Faina et Mauro Salvatori, couleurs de Andréa Scopetta & Digikore Studios
Public conseillé : Ados, adultes
Style : Aventure, Fantastique,
Paru chez Soleil, le 21 janvier 2015, 48 pages couleurs, 14,50 euros,
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L’histoire
Christophe Bec nous avait laissé, au bout du tome 1, en Amazonie, sur la vision que fait découvrir le professeur Challenger au très sceptique Summerlee. Oui, « Le Monde perdu », cher aux lecteurs de Sir Arthur Conan Doyle, existe bel et bien ! Et ce sont des dinosaures ornithischiens du Crétacé, montagnes animales heureusement herbivores qui accueillent l’équipe exploratrice.
Challenger est fier, il va enfin pouvoir prouver à « tous ces pseudo-scientifiques de l’Institut zoologique de Londres » qu’il n’est pas un charlatan.
Oui, mais tout est gigantesque et sauvage ici, avec un appétit féroce et des gueules armées d’impitoyables déchiqueteuses à chair humaine. Ces humains, ces pitoyables moustiques ! Vite ils découvriront que les dangers sont partout. Sur terre, dans l’eau, venant du ciel… car tout ici ou presque est énorme, agressif ou venimeux, ou les trois à la fois !
Ce que j’en pense
Reprenant à son compte le célèbre récit de Conan Doyle, Christophe Bec a trouvé un nouvel axe pour nourrir ses scénarios fantastiques qui confrontent l’homme à des animaux fabuleux – et féroces – provenant d’époques préhistoriques (“Carthago”, “Carhago Adventures”). Du grand classique que le scénariste s’est chargé de dynamiser avec beaucoup de scènes d’attaques et de panique en mode survie pour les humains. Et un suspense certain qui ne prendra fin qu’au troisième tome d’un triptyque annoncé.
Les Italiens, Faina et Salvatori, livrent une copie propre, plutôt bien dessinée, avec quelques grands moments, toujours ces grandes scènes d’attaques et quelques vues panoramiques grandioses. Il manque parfois d’un peu de fluidité et les couleurs ont parfois un rendu tellement lisse et synthétique qu’on a du mal à se perdre en ce monde à l’aspect « photographique » bien trop moderne .
“Le Monde perdu” est une histoire d’un autre temps qui atteint la magie des Mondes de Léo dans sur ses parties les plus spectaculaires. Un spectacle parfois saisissant, qui rend cette lecture divertissante, au moins pour de jeunes lecteurs.
Illustrations © Fabrizio Faina, Mauro Salvatori et Éditions Soleil (2015)