Je vous avais promis le passage en revue complet de toutes les séries liées à Secret Wars. Alors l'heure est arrivée de commencer à combler le retard avec les titres déjà bien avancés, et dont il n'a pas encore été question ici même. Ce vendredi, ce sera A-Force à l'affiche. Une équipe qui joue sur la référence des Avengers et a une composition toute féminine. She-Hulk est à la tête de cette formation, où nous trouvons également Miss America, la version femme de Loki, Dazzler, Nico Minoru, Medusa, ou bien Captain Marvel. Elles évoluent sur l'île d'Arcadia, qui n'est pas sans rappeler la fameuse contrée qui abrite les Amazones, chez Dc, avec tout de même la présence des hommes, qui ont du accepter et métaboliser la parité voire la suépriorité de leurs compagnes. Tout semble aller plus ou moins bien jusqu'à ce qu'un requin préhistorique n'attaque, rapidement maîtrisé par America Chavez. Qui commet toutefois une erreur en intervenant, et brise les lois de fer dictées par Doom tout puissant, que la patrouille des Thors s'empresse de faire respecter. La punition est exemplaire car il s'agit d'une réclusion à perpétuité, à la barrière avec le monde extérieur, là où règne le danger, l'horreur, et qui est isolé d'Arcadia de manière hermétique. Un confinement qui n'est pas du goût de tout le monde, et suscite des dissensions au sein du team, car certaines des membres reprochent à Miss Hulk son inaction, et sa tendance à plier trop facilement devant les diktats de Fatalis. Pour compliquer les choses, ou les rendre plus intéressantes encore, une créature venue de l'espace (là où il ne devrait rien y avoir, dans le monde du Battleworld) débarque chez les femmes de A-Force et Nico Minoru, très affectée par le départ de Miss America, décide de la prendre sous son aile.
Bonne surprise, G Willow Wilson (en duo avec Marguerite Bennett) réussit à s'occuper d'un groupe d'héroïnes avec le même talent et le même sens du récit que dans la série Miss Marvel. Ce qui est une chose agréable, car il est indéniable qu'en dehors du fait que A-Force est entièrement composée de femmes, on ne parvient pas bien à comprendre comment elle a pu être mise sur pieds, et dans quel but, dans le cadre des Secret Wars et de sa multitude de territoires. On peut certes bien se gausser devant les propos délirants tenus dans un grand quotidien new-yorkais, qui comparent les membres du groupe à une assemblée de porno-stars, tant dans les poses que dans les tenues vestimentaires. C'est d'autant plus idiot que Jorge Molina parvient à livrer des planches très réussies, belles, dynamiques, d'une plasticité évidente, avec juste le regret d'une surcharge de didascalies/dialogues sur quelques pages. Trop d'informations tue l'information. Le titre reste quand même une bonne pioche, suffisamment inventif et rétro dans le même temps, pour donner envie de poursuivre l'aventure, tout en acceptant l'idée qu'il n'est là que pour jouer la montre, car les véritables aventures de A-Force, avec de vrais enjeux, seront vraisemblablement réservés à l'après Secret Wars. Marvel s'annonce All-New All-Different, et se fémininise au possible. Le rapport des sexes s'équilibre, mesdemoiselles mettez-vous aussi aux comics!
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