Bonjour tout le monde ! En ce moment, les polars et autres thrillers sont à la mode pour cette rentrée littéraire. Aujourd’hui, je vous parle d’un thriller qui sort ce mois-ci : Le tombeau du Diable d’Eric Bony.
Tout d’abord, je tiens à remercier Eric Poupet de m’avoir envoyé ce roman. J’ai conscience de la chance énorme qu’il m’a offert en me l’envoyant et de la surprise que j’ai eu mercredi dernier en le trouvant dans ma boîte aux lettres.
C’est quoi le pitch Holly ?
Journaliste au magazine Enigm, Thomas Cazan a réussi à décrocher un rendez-vous avec le propriétaire du fameux médaillon de Mandrin, un bijou « maudit » depuis le XVIIIe siècle. La rencontre tourne court lorsque le propriétaire du pendentif est sauvagement assassiné. Accusé de meurtre et de vol, Thomas n’a d’autre choix que de mener sa propre enquête pour prouver son innocence. Face à de redoutables ennemis qui semblent toujours avoir une longueur d’avance, une course contre la montre s’engage, le menant à travers la France, de Provins, la fameuse cité médiévale d’Ile de France à Glozel, un étrange site archéologique près de Vichy, dans l’Allier. Arrivera-t-il à temps pour percer le secret du médaillon qui révélerait l’emplacement du « Tombeau du diable » et de son mythique trésor ? Diabolique…
On en pense quoi ?
Je suis pas loin du tout du coup de cœur. Je lis pas souvent de thrillers en fait. C’est plus Lily, ma rédac’ chef chez MGG, qui en raffole (Maxime Chattam surtout). Jusqu’à présent, je lis énormément de James Patterson dont il est le père du célèbre Alex Cross (ou Morgan Freeman sur grand écran). Bref … revenons au roman d’Eric Bony.
Je dois être honnête, le début m’a déroutée avec le personnage d’Ekaterina (surtout après le superbe prologue au temps des romains) qui sortait un peu de nulle part mais au final, elle sert à la mise en place de l’histoire. L’auteur prend vraiment le temps de nous mettre dans l’histoire petit à petit. Une mise en abyme comme dans Frankenstein de Mary Shelley (le premier classique qui me vient).
Nous avons donc une histoire policière classique au départ. Un meurtre et un héros qui cherche à s’innocenter. Thomas Cazan m’a plu dès le départ car il change quelque peu de mon cher Alex Cross. Il est journaliste dans le domaine de l’étrange et du paranormal. La trentaine et un physique assez avantageux (et qui devrait certainement faire des ravages dans un prochain roman mais ce n’est que mon avis). Alors oui, vous me direz que Mikaël Blomkvist de Millenium est lui aussi journaliste mais je vous dirai un peu plus loin pourquoi il est différent tout de même. Je pense sincèrement qu’il va promettre de nombreuses choses et même de telles belles histoires (apparemment, il est prévu d’autres romans avec lui à sa tête). Il va faire de la concurrence à Miron Bolitar (héros d’Harlan Coben) et donc Alex Cross.
A côté de ça, je suis fascinée par l’ésotérisme et autres religions depuis toujours (la mythologie grecque a mon cœur je dois dire) et je suis servie avec Le tombeau du diable. Et c’est avec ça que Thomas Cazan a son petit truc. Eric Bony a donc choisi de centrer son histoire sur Satan ou Lucifer (peut importe en fait) et sur un culte le concernant. C’est là que le prologue donne le ton dès le début avec une belle scène de culte (et autres si affinités mais pour ça, faut le lire) au temps des romains et gaulois. Puis on va en Russie avec la fameuse Ekaterina et bim ! On comprend peu à peu où l’auteur veut nous emmener. On va suivre Thomas dans une course contre la montre mais aussi dans une chasse au trésor avec des indices à décoder. Ce n’est pas aussi poussé que ceux de Dan Brown dans le Da Vinci Code mais justement … je préfère car avant tout, je veux m’évader dans un roman policier (thriller dans ce cas-ci) et non réfléchir et résoudre. Du début à la fin (enfin presque), on ne sait pas qui est le responsable de tout ça. J’ai juste réussi à comprendre la (vraie) nature de certains personnages. Il y a beaucoup de sang qui coule, beaucoup de morts mais … c’est tellement bien écrit que moi qui n’aime pas trop l’hémoglobine … et bien j’ai apprécié sans être dégoûtée. Eric Bony nous offre aussi un soupçon de psychologie avec certaines de ses personnages et donc on finit par éprouver de l’empathie pour eux : on passe au dessus de leurs actes pour rester neutre et continuer cette chasse au trésor. Et quelle chasse ! On voyage dans des villes dont j’ignorais l’existence avec un culte si surprenant que j’arrive pas à savoir s’il est vrai ou non. Non vraiment, ce roman est excellent ! Et sa fin laisse présager une suite (enfin je crois).Conclusion
Un thriller français mêlant de la psychologie et de l’aventure avec une bonne dose d’ésotérisme. Le tout dans un voyage entre Paris et la province. Une écriture juste comme il faut par un auteur à suivre de très près. Un régal (sanglant) !