Ce qui nous éblouit aujourd'hui dans Thérèse Raquin, c'est le Zola poète et visionnaire, metteur en scène de la réalité et peintre des âmes de la nuit. [...] Quelle force dans la description de ces êtres emmurés en eux-mêmes, vaincus par des puissances obscures qu'ils ne sauraient nommer, rançonnés déjà par la mort qui les guette ! Et quelle géniale invention dramatique tout au long de cette descente aux enfers, haletante, convulsive, sauvage ! - Robert Abirached.
Mon avis :Thérèse, orpheline est recueillie par sa tante, madame Raquin. Cette dernière décide de la marier à son fils chétif, Camille. Tout les trois quittent Vernon pour installer leur mercerie à Paris. C'est alors qu'ils vont vivre une existence monotone jusqu'au jour où Camille présente à sa famille son ami d'enfance nommé Laurent. Thérèse est toute de suite séduite par cet homme qui est à l'opposé de son mari ainsi, ils vont finir par se fixer des rendez-vous mais, ils leur devient difficile de vivre leur amour caché et Laurent voit un avantage à épouser Thérèse, c'est donc ensemble qui prennent la décision de tuer Camille. Alors pour eux commencent des nuits hantées de cauchemars chacun de leur côté car, il faut qu'ils attendent la fin de la période de deuil pour qu'ils envisagent de se marier et, c'est leur entourage qui va finir par les unir dans l'innocence. Nos deux amants croient alors être délivrés de leurs angoisses mais au contraire, en s'unissant leur vie devient un enfer dès leur nuit de noces. Ainsi, le couple plonge dans la folie au point où ils finissent par se disputer violemment devant madame Raquin, devenue paralytique et n'ayant plus l'usage de la parole.
Tout d'abord, je tiens à préciser que Thérèse Raquin est la première œuvre de Zola que je lis, en dehors de quelques extraits étudiés au collège.
Dès les premières pages, je ne savais pas du tout où l'intrigue allait me mener et au début, j'ai ressenti de la compassion pour ces deux amants prêt à tout pour vivre leur amour pleinement mais, au fil des pages j'ai eu de la haine pour ces deux meurtriers qui se donnaient en spectacle devant la pauvre madame Raquin. Je n'avais qu'une envie c'était que justice soit faite et, le dénouement est une vraie réussite, il a répondu encore plus à mes attentes.
Thérèse Raquin n'est pas une histoire d'amour qu'on a l'habitude de lire, c'est avant tout une analyse psychologique de deux êtres qui plongent dans la folie. On prend un vilain plaisir à suivre leur descente aux enfers. Il faut dire qu'Émile Zola nous décrit avec précision leur état mental, en faisant aussi évoluer de manière différente, les remords des deux coupables.
En conclusion, cette tragédie plutôt réaliste, construite comme un huis-clos est un véritable coup de cœur pour ma part. C'est vraiment de la grande littérature tant la plume d'Émile Zola est remarquable.
Le désespoir ne peut être éternel.
Lorsque l'avenir est sans espoir, le présent prend une amertume ignoble.