Le vieil homme et la mer

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Le vieil homme et la mer

Auteur : Ernest Hemingway
Éditeur : Gallimard
Collection : Folio
Parution : avril 1972 [1952]
Pages : 160
Prix : 5, 80 €
Note : ★★★★☆
   Ce roman est connu pour être le plus célèbre d’Hemingway. Il est à la fois doux, philosophique, triste et douloureux. Mais, lorsqu’on referme le livre, on en ressort grandi, comme après la lecture du Petit Prince.
   J’ai pourtant eu du mal, au départ, à me plonger dans l’histoire. On suit les aventures d’un vieux marin, Santiago, qui ne parvient plus à pêcher de grosses prises depuis quatre-vingt quatre jours. Son seul apprenti – pour qui il a beaucoup d’affection – n’est plus autorisé à apprendre avec un vieil homme qui ne fait plus aucun profit. Alors voilà Santiago qui repart seul en mer, avec toujours l’espérance profonde qu’il y trouvera quelque chose de beau à vendre au marché. On le voit plusieurs jours durant, tentant de pêcher un espadon. Jusque là, le résumé semble bien éloigné de celui d’un livre à portée philosophique. Mais au contraire, pendant ces longues journées Santiago a tout le loisir de laisser vagabonder ses pensées. Il a le temps de plonger au fond de son être, de remettre en question les valeurs de la vie, de son métier, de sa foi, et enfin de dévoiler un caractère optimiste et presque héroïque…
   J’ai trouvé le ton du livre très doux, faussement naïf mais qui ne laisse pas moins place aux réflexions. Santiago se parle à lui-même mais également à ses poissons qu’il considère comme ses égaux, et c’est ce qui fait le charme de ce personnage : « Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C’est ton droit. Camarade, j’ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus beau que toi. »
   Le style peut laisser perplexe, il est vrai et c’est d’ailleurs quelque chose qui m’avait bien embêtée au début. Etant donné que l’action se situe à Cuba dans un village de pêcheurs plutôt pauvre, le langage est très familier et souvent incorrect. Mais c’est aussi ce qui participe à l’élaboration de ce personnage tout à fait particulier, à qui le lecteur ne peut que s’attacher. Et, finalement, de chacun de ces mots ressort une poésie naïve et enfantine, dont la morale sous-jacente ne peut laisser indifférent.
   Attention : ne pas lire la préface avant ! Elle a beau ne faire qu’une page recto verso dans cette édition, elle dévoile toute l’histoire !!
   Et vous, dites-moi : avez-vous lu ce livre ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? Si non, vous tente-t-il ?
∼ Val ∼