L’acteur « Russell « Buffy » Buffery a été marié trois fois », il a trois fils, deux filles, dont Nyange qu’il n’a connue qu’à l’âge adulte, et une belle-fille, India, dont il a épousé la mère Jacquetta. Aujourd’hui, Russell est à la retraite. Il ne regrette rien de son passé mais décide de quitter sa banlieue dans laquelle il ne reconnaît plus rien quand une amie à lui lui lègue sa maison d’hôtes à Knockton. Même si c’est un lieu perdu et même si cela va impliquer des difficultés financières. Car il est question de saisir de nouveau la vie et d’avancer au jour le jour avec les moyens qui se présenteront. Très vite, le quotidien de Russell se mêle à ceux qu’il accueille dans sa demeure quelque peu passée de goût et nécessitant de sérieuses réparations.
A son histoire, s’ajoute donc celle d’Amy, une maquilleuse pour le cinéma, celle de Harold, écrivain en manque d’inspiration dont la femme est partie avec une autre, celle d’Andy, un facteur hypocondriaque, ou encore Voda, sa sauveuse à tout faire qui travaillait déjà pour Bridie et dont le mari est en prison. Il y a aussi Nolan, Monica, Penny, autant d’êtres perdus qui saisissent les nouveaux bonheurs que l’existence leur apporte et qui accompagnent Russell dans sa nouvelle entreprise : mettre en place des séminaires pour célibataires afin de leur enseigner ce que seule leur moitié savait faire à la maison avant qu’elle ne parte. En proposant des cours de jardinage, de bricolage, de cuisine et de mécanique, le nouveau propriétaire de Myrtle House compte bien entretenir sa voiture, son jardin, arranger quelques fuites ou encore nourrir ses pensionnaires.
L’hôtel des cœurs en miettes est un de ces « feel good books » dans lesquels il n’y a ni tragédie, ni suspens, ni surprise mais qui sont plein d’amour et de sagesse. Dans lesquels la solidarité, les évidences et le respect règnent. Tout est bien au-dessus d’une crise économique face à laquelle il n’est de toute façon pas facile de faire quelque chose et c’est bien mieux pour tout le monde. Dans ce roman, Deborah Moggach montre que les hommes et les femmes sont beaux et libres. Qu’ils ont droit aux sentiments et à la tendresse à tout âge. Qu’ils ne peuvent en aucun cas revenir en arrière mais peuvent décider de prendre un chemin inattendu même après quarante, cinquante ou soixante ans. L’auteur d’Indian Palace, a réussi à réunir des personnages sympathiques et bien dessinés qui osent donc être heureux. Ils sont de jolis vecteurs de satisfaction. Ils réconfortent et stimulent le lecteur, et c’est très bien !
Présentation de l’éditeur :
Acteur désormais à la retraite, Russell décide de quitter sa trop trépidante vie londonienne. Il vient en effet d’hériter d’un vieux bed & breakfast perdu en plein milieu de la campagne, un petit hôtel qui a connu des jours meilleurs et où tout est à refaire. Et Russell réalise vite qu’il doit absolument remplir les chambres, et vite ! Arrive alors une galerie de personnages hétéroclites : Harold, dont la femme s’est enfuie avec une femme plus jeune ; Amy, qui vient d’être abandonnée et Andy, le facteur hypocondriaque… Sous le regard affectueux de Russell, tout ce petit monde un peu dépassé par la vie apprend à vivre ensemble, à pleurer, à rire et à aimer. Et c’est peut-être l’occasion pour ces cœurs en miettes de prendre un nouveau départ…
Une nouvelle se passant à Noël est disponible en version originale.
Uniquement sur support numérique.
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