Si j'écris cet article aujourd'hui, c'est que je viens de terminer Profession du père, mais qu'il me serait douloureux d'en faire la chronique.
Car Monsieur Chalandon, c'est un oxymore à lui tout seul. Dans chacun de ses livres se mêlent sans disctinction, brutalité et délicatesse, douleur et grâce, poésie et guerre. C'est un auteur qui sait se frayer un chemin vers ce qu'il y a de plus caché en vous, les blessures d'enfance, les combats jamais livrés, mais aussi cette lumière dans votre âme, cette corde sensible capable de faire couler vos larmes.
Et des larmes, j'en ai versées, moi qui sais pourtant si bien les dissimuler, à la lecture de mon "premier Chalandon", Le quatrième mur. LE livre que je conseille à tout le monde, bien que sa lecture laisse des traces indélébiles.
Depuis, j'ai lu d'autres romans du grand Monsieur, fort heureusement il m'en reste encore à découvrir de cet auteur qui, non seulement nous livre des récits passionnants, pertinents, mais en plus le fait avec une plume magnifique.
A la fin d'un roman de Sorj Chalandon, on a l'impression d'être intelligent (et ça n'est malheureusement pas toujours le cas à la lecture de certains livres, si emplis d'érudition, qu'ils vous laissent le constat amer que vous avez le QI d'une moule) et d'avoir reçu une leçon de vie chuchotée à l'oreille.
Sorj Chalandon, ça a le goût de l'enfance et d'un peu de soi, un goût authentique et délicat à la fois, sucré mais fort. Pour moi bien sûr, le caramel au beurre salé.
Lisez Chalandon !
Pour sa biographie et bibliographie c'est ici
Pour débuter : alors vraiment, à vous de voir !
Mon préféré : Le quatrième mur, vous l'aurez compris, qui a reçu le Goncourt des lycéens en 2013.