Pour tromper son angoisse du temps qui passe et de la dégénérescence physique, Nick, un écrivain new-yorkais, passe son temps à séduire des femmes qui se laissent facilement impressionner par sa culture et son hédonisme. Une nuit, il fait avec une certaine Mélissa une expérience inédite, à la fois sexuelle et spirituelle. Goûtant pour la première fois au sang humain, il se sent revivre.
Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour ce partenariat. (Épreuves non corrigées !)
Honnêtement, si on me demande à quoi je m'attendais en ouvrant ce livre, j'aurais tendance à répondre quelque chose comme " l'histoire d'un écrivain blasé, peut-être charismatique comme Hank Moody, et de ses déboires à travers la recherche d'une partenaire, le tout saupoudré de vice et de nuages de fumée de cigarette ". Bon ok c'est trop romancé pour être une réponse naturelle mais vous saisissez l'idée.
Mais ici, je n'ai rien trouvé de tout ça.
Voici mes impressions un peu en vrac, écrites au fur et à mesure de ma lecture :
- Un personnage A PREMIERE VUE intéressant, du moins intrigant. Des nenettes dans tous les sens, comme par hasard toutes supers opés et pas du tout effrayées par ce type qui se présente lui-même comme plutôt dérangeant.
- Pas forcément d'histoire de fond, sinon la trame de vie d'un homme que plus rien n'intéresse. Franchement, ça aurait pu être très intéressant, mais ça tourne en rond, et je ne trouve pas que tout ça ait un but.
- Si au début je pensais pouvoir me laisser séduire par ce personnage désabusé et blasé, qui nous prend par la main pour nous faire partager sa descente aux enfers, j'en suis ressortie déçue.
- J'ai finalement eu l'impression d'être attablée avec un personnage antipathique, imbus de sa personne, puant le tabac à toutes heures du jour et de la nuit, et ne pensant qu'à satisfaire des besoins plutôt dérangeants en terme de sexe.
- On se perd dans ses monologues et ses divagations. Un chapitre pour parler d'une feuille qui est tombée dans son appart'. Alors autant parfois ça peut être romantique, touchant, profond, autant là c'est blablater pour blablater.
- Il tourne autour du pot sans cesse et ça n'apporte rien, j'ai trouvé qu'il essayait de faire dans le compliqué pour exprimer un truc simple, mais c'était maladroit et surtout trèèès lourd.
- J'ai eu du mal à discerner l'auteur du roman de son personnage.
- Lent, long, rien de spécial ne se passe, ça divague sur des sujets métaphysiques que tu vois toi tu peux pas comprendre, et ça ne donne rien.
- Pas compris les digressions sur les dieux, la terminologie grecque, le mythe des nymphes et compagnie. POURQUOI tout ça ? Pourquoi ?! Trop prise de tête pour moi je pense. Et je n'en retiens aucun message, c'est ce qui me déçoit.
Bref, saoulée par ce personnage type " artiste incompris vous n'êtes tous que des moutons écoute le vent bois du sang et personne n'a rien compris à la vie ". Si le but était de rentre Nick horripilant, alors GG, c'est réussi.
Bref bis, intriguée mais pas convaincue. Trop de fioritures, trop de philosophie. Être intelligent voire un génie, ou même se prendre pour un dieu n'excuse pas tout. (Je parle du personnage, pas de l'auteur.)
N'est pas Bukowski qui veut. P.S : Pour ceux que ça intéresse quand même : non, ça ne parle pas de vampires. Le type aime mordre ses nanas et boire du sang mais c'est pas du tout dans l'idée du vampire de nos légendes. C'est plein de sexe, de soumission, même si ça se veut plein d'amour et de respect finalement. (Ah oui ?) Pour le coup, Babelio m'aura fait connaître un petit ovni de la littérature. N'hésitez pas à tenter votre chance tout de même ! [Informations livre : Nick Tosches - Moi et le Diable | Editions Albin Michel | Contemporain | 418 pages | Reçu par la maison d'édition (22€50)]J'ai du abandonner à un peu plus de la moitié. Donc avis subjectif !