- Bonjour Docteur, je ne comprends pas ce qui m'arrive...je ne dors plus la nuit, au petit matin le jour m'éblouit et je n'ai qu'une envie : aller me coucher ! Moi qui avais autrefois les joues roses et pleines, mon visage est désormais pâle et émacié. Je n'ai plus d'appétit, et j'ai l'impression de sentir des petits crocs déchirer ma chair en certaines occasions...je ne porte plus que des vêtements noirs et amples...oh mon Dieu non...serait-il possible...non, pensez-vous que...je pourrais...me transformer en... vampire ???
- Voyons, Madame, en effet, certains signes sont évocateurs, mais ne nous affolons pas...
- Ne pas m'affoler ? Comment le pourrais-je ? Ma vie est fichue, que vais-je devenir...(sanglots...couinements...mouchage)
- Certes, si effectivement vous vous transformez en vampire, votre vie est terminée au sens propre du terme (sanglot), mais de nouvelles perspectives s'offrent à vous...(mouchage) Des sens aiguisés par exemple, vous entendrez plus clairement, verrez l'invisible et pourrez vous déplacer à l'insu des humains...Vous vivrez l'extase en communiant avec la Vie, le souffle de la nuit dans les arbres, les reflets irisés de la lune sur l'eau et le roc, vous serez l'ombre sans laquelle la lumière ne peut exister. Ce qui est Mort vivra pour vous, les peintures seront ornées de couleurs dont vos yeux seuls pourront se régaler, les sculptures dotées de pupilles brillantes vous dévisageant avec connivence. Ô combien l'Art et l'esthétique guideront votre chemin, car en dehors des tourments de vos restes d'humanité, votre existence ne sera que jouissance et beauté. Le meurtre sera danse langoureuse et plaisir charnel. Votre peau s'en réchauffera, vos joues se couvriront d'un doux voile rosé, votre corps se délectera d'une torpeur étourdissante. Éternelle votre jeunesse, insolent, votre regard, mais comment se sent-on avec l'éternité devant soi ? Pourrez-vous la supporter ?
- Mais...je serai le Mal ! (reniflement)
- Ah, le Mal...Qu'est-il ? Empêche t'il l'Amour, l'Art, la Beauté ? Vous fait-il irrémédiablement perdre toute humanité ? S'empare t'il de vous au moment où la première goutte de sang touche vos lèvres ?
- La sang...quelle horreur non, cela ne me fait aucune envie. (moue de dégoût)
- Ah, nous avançons, il faut certainement chercher ailleurs. Avez-vous des enfants ? (silence stupéfait)
Comment dire...voilà un roman passionnant mais qui n'ouvre pas vraiment l'appétit si, comme moi, vous n'êtes pas un vampire. Hier soir, tandis que la lune avait donné le signal de dépoiement des créatures sombres de ce monde, et que je n'avais pas encore terminé ma lecture d'Entretien avec un vampire, j'ai eu l'occasion de planter mes dents affamées dans la chair tendre...de Clémentines confites. Un délice ! En voici une recette empruntée à marmiton.org,
Ingrédients (pour 1 kg de clémentines) : - 1 kg de clémentines juteuses, avec peau très fine et si possible sans pépins
- 800 g de sucre
- 15 cL d'eau
- 15 cL de rhum
Préparation de la recette :
Bien laver les fruits, leur enlever le pédoncule, les couper en deux.
Mettre les fruits, le sucre et le verre d'eau dans une cocotte. Bien mélanger. Porter à ébullition. A partir de l'ébullition, laisser mijoter 1/4 h. Eteindre le feu, couvrir et laisser refroidir jusqu'au lendemain.
Répéter l'opération sur les deux jours suivants.
Le quatrième jour, porter seulement à ébullition et après avoir éteint, ajouter le verre de rhum dans la préparation chaude, bien mélanger.
Verser dans les bocaux délicatement, s'assurer que tous les fruits sont couverts de jus et fermer une fois refroidis.
Conserver à l'abri de la lumière et au frais (cave par exemple, pas réfrigérateur).
Les clémentines confites peuvent être consommées dès trois mois, mais elles sont meilleures d'une année sur une autre. J'ai dégusté ces clémentines avec un chocolat coulant tiède ! A se damner...Bon appétit !