Thérèse Raquin

Thérèse Raquin a été lu dans le cadre du Club de lecture et est une lecture commune avec Céline du blog Mon Univers des Livres. Son avis. L’avis de Virginie du blog BoOk’Inn Sofa.

Thérèse a été élevée avec son cousin Camille par la mère surprotectrice de celui-ci. Pendant son enfance, elle n’a jamais pu crier, chanter, courir et a dû avaler les mêmes remèdes que Camille, régulièrement malade et affaibli. Thérèse, sans cesse contenue et devenue aussi morne que ses jeunes années, a toujours su qu’elle deviendrait un jour la femme de Camille. Une fois le mariage célébré, le trio que le couple forme avec Madame Raquin s’installe dans une mercerie à Paris. Pendant trois ans, leur bien triste existence a pour seule distraction la visite des mêmes amis tous les jeudi. Des moments que Thérèse détestent. Un jour, Camille rencontre un ami de longue date, un peintre qu’il ramène chez eux et qui va faire son portrait.

Au fil du temps passé à « travailler » près d’elle, Laurent se dit qu’il prendrait bien Thérèse comme maîtresse malgré le fait qu’il la trouve laide. Alors, à la première occasion, il embrasse la jeune femme. Qui se laisse faire. Thérèse et Laurent se voient tous les jours par la suite. Dans les bras forts et habiles de cet homme, Thérèse devient belle, femme. Elle ressent, désire, s’exprime, vit enfin. Bientôt, Camille devient un obstacle à leur passion. Ils décident donc de le tuer pour l’assouvir selon leur volonté. Mais les amants vivent plus que difficilement leur crime. Non seulement, il n’y a plus l’excitation que leur procurait certainement l’adultère mais, mort, Camille n’a jamais été aussi vivant. Les cauchemars, les ombres et l’amour que leur porte Madame Raquin fait de chaque jour un enfer.

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Thérèse Raquin a été publié en 1867 et est le troisième livre d’Émile Zola qualifié alors de « putride » ou vu comme une œuvre « malsaine ». Il s’agit d’un roman naturaliste dans lequel l’auteur fait donc agir, réagir, ses personnages en fonction de leur environnement et de l’impact qu’il a sur eux. Dans lequel s’entrelacent sensuellement, violemment, bestialement des éléments de tragédie, de psychologie et de réalisme. Surmontés d’une savoureuse pointe de fantastique, ils jaillissent d’un texte évidemment parfait, très imagé et aux descriptions certes longues mais qui ne génèrent autre chose qu’une danse entraînante et fluide aussi diabolique soit-elle.

Présentation de l’éditeur :
Des amours adultères au crime, du crime à l’effroi, de l’effroi à la souffrance, puis à la haine, Thérèse Raquin déroule, selon une mécanique fatale, les étapes d’un drame dont les personnages sont poussés avec une parfaite régularité vers la déchéance et la mort. À sa sortie, le premier roman de Zola déclencha les foudres de la critique : on cria à la « littérature putride », œuvre d’une « imagination malsaine » (Le Figaro, 23 janvier 1868). Cette sublime illustration du naturalisme zolien n’en connut pas moins une postérité retentissante : mis en scène au théâtre par l’auteur lui-même dès 1873, Thérèse Raquin fit l’objet, au siècle suivant, de plusieurs adaptations cinématographiques, dont celle de Marcel Carné (1953), et demeure l’une des œuvres les plus terrifiantes et les plus marquantes de Zola.

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