Parution : 03/2007
Résumé
Dans un monde onirique peuplé de monstres et de fées, aux langages sourds et aux codes étrangement familiers mais toujours différents, un homme quitte sa femme, sa fille et son petit village hanté par des ombres menaçantes pour chercher du travail dans l’immense métropole. De découvertes en découvertes, de rencontres en rencontres, de petits boulots en petits boulots, l’homme côtoiera des vies, des obstacles, des amis, tous aussi émouvants qu’insolites. À la recherche, peut-être, du bonheur.
Notre avis
Shaun Tan est un artiste australien qui, par son histoire sans mot et ses images sans paroles, nous fait découvrir un autre langage, plus intime, plus touchant: celui du cœur. Son univers, fantasque et extraordinaire, n’enlève rien à l’universalité de son propos, très humain. Expérimentale, l’œuvre nous emmène dans toutes les directions, à tous les rythmes : l’utilisation de cases de tailles différentes et d’ellipses aux temporalités sans cesse renouvelées en fait, entre autres, une curiosité remarquable d’une richesse faussement naïve. Libérés, les coups de crayons très réalistes pour les personnages se mêlent à loisir aux formes chimériques et imaginaires du bestiaire complexe et des étonnantes architectures. L’ensemble constitue un songe auquel, pour un temps, nous rêvons tous. Pour les plus bilingues d’entre vous que cela intéresse, nous ne saurons trop vous conseiller ce commentaire de l’auteur sur son œuvre.
À noter également que Là où vont nos pères (The Arrival en VO) a fait l’objet d’une adaptation théâtrale par Spare Parts Puppet Theatre, un troupe australienne (trailer de la pièce en fin de chronique).
En deux mots
Voyage d’un homme à la recherche du bonheur dans ce roman graphique exceptionel qui, sans dialogues, vous touchera sans même vous le dire.
Calvin Saltona
Lien vers la page Dargaud de : Là où vont nos pères