Grisha, tome 2
de Leigh Bardugo
Nous retrouvons Alina et Mal, fugitifs, chassés à travers les landes et les mers. Ils tentent de survivre au jour le jour, anonymes dans la foule loin de Ravka, ignorant tout du chaos qui s’étend dans leur pays d’origine. Mais combien de temps tiendront-ils avant qu’un de leurs nombreux ennemis ne les débusque ? Combien de temps Alina résistera-t-elle à la soif de pouvoir qui grandit en elle ?
On reste sur la lancée du premier opus, dans cette ambiance magique à la Russe où le mystère et le danger sont partout.
On sent que c’est un tome charnière : on est en pleine préparation avant le grand final du tome trois, on sent l’affrontement approcher, on entraîne les troupes et la tension monte même si on sait qu’on ne le lira pas dans ce livre-là. On introduit une nouvelle quête qui, pareille, ne sera pas achevée dans cet épisode. La relation entre Mal et Alina se complexifie et devient un des thèmes principaux. Pour autant, on ne s’ennuie pas du tout! Bardugo garde un rythme soutenu. Il se passe tout le temps quelque chose et on reste en immersion dans cette aventure : entre la fuite d’Alina et Mal, des attaques de monstres horribles, des bateaux pirates, un crash, des révélations folles, je me suis faite happée par l’histoire, j’avais parfois du mal à poser le livre.
Les mystères sont multiples et bien amenés, rien n’est prévisible ce qui rend la lecture très agréable et addictive. On a vraiment envie de découvrir les vérités qui se cachent derrière toutes ces zones d’ombre. On ne peut quasiment se fier à personne mais, pour une fois, je ne me suis pas lassée en me disant « puisque tout le monde est potentiellement un traître, rien ne peut me surprendre » comme ça m’est déjà arrivé ; ici je me laisse porter et je me demande ce que cachent les sourires et les mensonges, je reste sur le qui-vive… même si, au final, je me fait avoir comme Alina.
On rencontre de nouveaux personnages. Toujours aussi travaillés, on s’attache à eux en un rien de temps (en priant pour que ce ne soit pas des gros rats de traîtres!). Et, un peu comme dans le premier tome, un triangle amoureux un peu flou se forme. Je sais qu’en ce moment les gens en ont marre des triangles amoureux mais personnellement, quand c’est bien fait, ça ne me dérange pas du tout. Et ici, je trouve ça plutôt sympa. Premièrement parce que quand on commence à connaître Alina, on sait de quel côté son cœur penche et que, même si elle fait des choses stupides parfois, elle n’est pas nian-nian, elle nous fera jamais le coup de l’indécise. Deuxièmement, parce que Bardugo non plus n’est pas nian-nian, son histoire tient sur bien plus qu’une amourette ; elle apporte un plus de légèreté, de romantisme et de sexytide mais on a une guerre à mener aussi, faut pas déconner. Et troisièmement parce que je kiffe Nicolai (le troisième coin du triangle) et sa répartie pleine d’insolence et d’humour.
Je viens tout juste de lire les dernières pages de ce tome et je dois avouer que j’ai vraiment hâte de lire la suite !
J’ai lu ce livre en anglais et je le conseillerais aux lecteurs V.O moyens+ : une fois qu’on a compris les termes tournés à la russe et si on a un petit dictionnaire à portée de main juste au cas où, on y arrive très bien!
Et c’est ma première lecture qui rentre dans le cadre du Challenge: Reading in English! et de un! ;)
Marion