Un western futuriste, ça vous dit ? Ou, pour être plus exact, un western dystopique ! Car c'est bien dans un univers futuriste totalitaire que nous nous trouvons, mais au lieu des mégalopoles d'acier habituelles, nous avons... du sable, de la sueur et du sang. Je dis oui.
Adam Stone n'a jamais quitté le tas de sable où il a grandi, et s'il ne saisit pas au vol la chance qui se présente à lui de s'en échapper, il restera toute sa vie dans son trou du cosmos, comme un plouc qui nous rappellerait presque un certain Luke Skywalker...
Adam espère gagner sa liberté en gagnant une course à moto infernale sur le mortel Circuit. C'est son ticket pour quitter le désert. Un aller-simple pour la Base, véritable Éden moderne. Courue par des concurrents à la réputation violente qui évoluent en bandes, ponctuée d'obstacles naturels et artificiels, traversant les terres d'un peuple de cannibales, cette course est dangereuse - mais elle est le seul espoir d'Adam. Et comme si cela ne suffisait pas, avant d'y entrer, Adam perd son frère - tué par un concurrent -, se fait un ennemi - le favori de la course - et trois amis qui ont l'air des pires alliés possibles :
- Sadie, une jeune femme fascinante et féline... qui s'avère être la petite sœur de son ennemi (MAUVAISE IDÉE);
- Kane, un étranger au comportement barbare et au passé mystérieux (TRÈS MAUVAISE IDÉE) ;
- Et Nate, un gamin de douze ans, à la fois survolté et attachant.
Stone Rider emprunte à la fois aux codes du western et à l'épopée de science-fiction, en passant par le conte post-apocalyptique et la course-poursuite hollywoodienne. On est à mi-chemin entre l'imaginaire désertique et brutal de Mad Max et celui, fantastique et spatial, de Star Wars. Et tout y est : un enjeu vital, un rythme enlevé, des personnages forts (Kane est très intéressant) et... un amour brûlant. Oui, je dirais qu'on a là une très bonne dystopie (qui n'entre pas tout à fait dans les clous du genre, mais gagne justement en originalité).
Ce qui m'a moins plu ? Bah, je suis difficile, mais bon, il y a des personnages-types que je vois trop, et Sadie, par exemple (le seul personnage féminin, déjà ça craint) correspond si bien au gimmick du genre femme-fatale-avec-un-gun (sur votre droite, Megan Fox dans Transformers) que j'ai un peu (beaucoup) soupiré. Pas seulement mignonne, mais aussi douée en mécanique. *roule des yeux à s'en détendre les tendons oculaires* Sadie n'est pas du tout un mauvais personnage, cela dit. J'attends le tome 2, qui sera de son point de vue, avec curiosité et impatience.
En attendant... bonne lecture ;)
Stone Rider, de David Hofmeyr, chez Gallimard Jeunesse, 2015 (tome 2 l'été prochain !), 320 pages (à partir de 14 ans