Adolescence, des mots pour prévenir les maux

Par Magali @MagaliLafont

J’ai hésité avant de mettre une chronique ne concernant pas un livre. Mais au final, j’étais tellement enthousiasmé par cette conférence que je me sentais obligé de le faire partager.

Jeudi, dans le cadre de mon travail, j’ai assisté à une conférence sur l’adolescence et comment arriver à faire exprimer aux jeunes (et moins jeunes leur mal-être). Mr Pommereau est vraiment quelqu’un de très impliqué et, je dois reconnaître qu’en plus c’est un conférencier extraordinaire.

Biographie :

Xavier POMMEREAU est médecin psychiatre et directeur du Pôle aquitain de l’adolescent au centre Abadie, au CHU de Bordeaux. Il est spécialisé dans la prise en charge des troubles psychiques à l’adolescence.

Je vous mets un lien là pour sa bibliographie (je vais d’ailleurs me précipiter pour récupérer au moins un de ses livres…je ne peux pas trop plus, budget oblige ;) )

Bon maintenant la conférence :

Une première chose, il ne faut pas oublier que Mr Pommereau est psychiatre et que, par conséquent tout ce qu’il raconte est une vision psy que tout le monde n’interprète pas de la même façon.

Adolescence est le participe présent de adolescere en latin qui veut dire croitre, pousser grandir. Le monde médicale considère donc qu’elle commence à la puberté. Le plus problématique est de savoir où elle s’arrête. En effet, si l’on prend en considération les us et coutumes des ados, on se rend compte que certains majeurs (adultes selon la loi) sont encore dans des comportements ados….les différences d’âges sont donc de moins en moins marquer.

Consommer  : c’est absorber, ingurgiter avaler quelque chose (alcool, aliment mais aussi savoir) sans en avoir forcément besoin ou envie et surtout sans limite ni réel profit. Nous sommes dans une société de consommation.

Selon Mr Pommereaux nous avons les adolescents que nous méritons et que les « consommations » abusives jusqu’à l’excès, aux vomissements sont un moyen pour eux d’exprimer leur mal-être et leur rejet de la société.

Afin de développer cette idée, Mr Pommereau a abordé les problématique de l’alcool (binge drinking), du cannabis et de la boulimie. Il parle aussi de la pression scolaire qui peut avoir une telle importance pour certains qu’elle les rends malade.

Les jeunes, de part la révolution numérique sont dans l’instant. Du coup, lorsqu’ils veulent passer du mode semaine au mode week-end (fête) il faut que cela soit rapide.

Enfin, toutes ses idées pour en arriver au thème principale : Les jeunes traduisent en actes ce qu’ils ne peuvent pas exprimer par des mots…et c’est à nous adultes de les aider à trouver ses mots, mais comment?

C’est pour y répondre que nous avons découvert un prototype de jeu de société avec des questions ouvertes sur des thèmes qui les touchent comme le respect, la mort, la famille…mais aussi leurs goûts, leurs espoirs.

Nous avons pu aussi « tester » un logiciel informatique avec des avatars et interactif. Le jeune choisi ce qu’il répond à l’adulte. Le but du jeu c’est, pour le jeune, d’obtenir un tatouage virtuel. A la fin de l’exercice toutes les réponses sont analysées. Ce jeu peut ouvrir sur la mise en scène d’un psycho-drame selon la réaction de chacun.

Ce qui est intéressant dans ces deux jeux c’est la possibilité pour le groupe présent d’interagir, de se reconnaître dans les propos du joueur ou l’inverse et d’avoir la liberté de le dire.

Le dernier outil est plutôt une table ronde (sans table) où l’on parle seulement lorsque l’on a le « bâton de pluie » et ou les autres ne peuvent pas intervenir. Au début et à la fin de chaque séances il y a des exercices de relaxation….personnellement j’ai du mal avec cette méthode mais en même temps nous avons manqué de temps pour avoir les outils pour savoir comment se servir de la parole du jeune pour l’aider.

Enfin je suis ressortie enrichi de cette petite formation et avec l’envie de découvrir les livres de Mr Pommereau surtout ces 2 là

J’espère que je ne vous ai pas trop ennuyé….;)

Sinon j’ai enfin commencé à lire U4 Yannis :D