Le Saviez-Vous #6

Par Loulou Coco

Des infos décalées, de l’humour en images et de quoi briller en société, retrouvez le Le Saviez-vous dans sa 6ème édition.
Au programme : Une maladie magique ; des chiffres ; de l’élémentaire ; un libraire au super-pouvoir ; et une décadence de la culture !

C’est parti (mon kiki) !

 

   Ohhh, ça promet d’être bien !

  • Pour bien commencer, on va parler médecine ! Plus précisément même de la Céphalée de Poudlard. A ce stade, vous êtes en train de vous demander s’il n’y a pas un rapport entre cette maladie et notre célèbre sorcier. Et vous avez bien raison, car le terme a été inventé en 2003 lorsque plusieurs jeunes lecteurs du dernier Harry Potter ont présenté les mêmes maux de têtes généralisés. Plus scientifiquement parlant, la céphalée de Poudlard est une céphalée (un mal de crâne horrible) provoquée par le manque de repos, la fatigue oculaire, le stress, une mauvaise posture et bien évidemment une lecture trop intensive. Le seul remède connu à ce jour est l’arrêt pur et simple de la lecture. Allez dire ça à une bande de gamins qui voulait juste savoir qui de Harry ou de Voldemort allait survivre. Ils ont dû être bien reçu les médecins !

 

Mauvaise posture, lecture intensive … encore une qui va attraper la céphalée de Poudlard … La jeunesse je vous jure !

 

    • La plus grande bibliothèque de France ne se trouve pas à Paris mais à Lyon ! 27 700m² de superficie, un silo de stockage de 17 étages contenant chacun 4 à 5 km de rayonnages et 1 600 000 documents. En tout, ce sont plus de 3 000 000 documents qui sont conservés dans la Bibliothèque de Part Dieu. Ça fait beaucoup de zéros, on est d’accord.

 

Ce n’est pas la librairie de Part Dieu à Lyon, mais ça envoie de la classe quand même !

 

    • S’il y a bien une expression universellement connue, c’est celle-ci : « Elémentaire mon cher Watson ». Et pourtant ce n’est pas Arthur Conan Doyle, le papa de Sherlock Homes, qui en est à l’origine. En fait, aucun livre de Sherlock écrit par Conan Doyle ne contient cette phrase. Ce sont les (nombreuses) adaptations cinématographiques et télévisées qui en sont à l’origine. Les livres eux se contentaient d’un simple : « It was the simplicity itself » (C’était la simplicité même). Ça n’a pas la même classe quand même.

 

 

  • Un libraire peut avoir beaucoup de fonctions : conseiller, oreille attentive, punching ball, valet … mais il se peut aussi parfois qu’il ait des super-pouvoirs. Steve Brown, un libraire de Washington, a ainsi démasqué le grand Stephen King rien qu’avec son flair. Tout se passe dans les années 80. Cela fait quelques temps déjà que Stephen King écrit sous la plume d’un pseudonyme ; Richard Bachman. Le but de King était de prouver que ses romans se vendaient à cause de son nom et non de son talent. Malheureusement pour lui, les romans de Bachman eurent un succès mitigé. Cela ne l’empêcha pas d’en écrire 5 sous ce nom. Mais en 1984, la supercherie est découverte par un libraire qui reconnut le style de King dans La Peau sur les Os. Steve Brown eut même l’honneur d’interviewer King à ce sujet. Pour en savoir plus : ici.

 

Steve Brown qui découvre la supercherie : une allégorie.

 

  • Et pour finir : une anecdote de 1969. Mike McGrady, journaliste américain reconnu, est à l’époque convaincu que la culture populaire américaine a si peu de goût que même un livre écrit avec les pieds un soir de beuverie peut se vendre, si tant est qu’il contienne suffisamment de sexe. Pour mettre son idée à l’épreuve, il réunit un collectif d’auteurs dans le but d’écrire un livre volontairement mauvais avec de nombreuses scènes de sexe. Certains chapitres durent même être réécrits car jugés trop bons. Lorsque Naked came the stranger fut publié, le succès fut immédiat. Ce n’est qu’en voyant les ventes exploser et leur compte en banque se remplir allégrement que certains auteurs eurent des scrupules à gagner autant d’argent avec un si mauvais livre. La supercherie fut avouée au public mais le livre resta tout de même une semaine dans le top 100 des best-sellers du Times. Loin de s’émouvoir de la plaisanterie, les américains ont même proposé aux auteurs d’écrire une suite …

  Pas sûr que les temps aient si changé que cela.

A la prochaine les cocos !