Le Thème.
Faut-il tout analyser ?
Une Citation.
On ne reste pas parce qu’on aime certaines personnes; on s’en va parce qu’on en déteste d’autres. Il n’y a que le moche qui vous fasse agir. On est lâches.
L’histoire en quelques mots.
Un psychiatre à la recherche de psychanalyse intégrale, s’installe dans un village où il aura de quoi faire entre l’analyse d’un chat, d’une mère de triplés qu’elle étouffe, d’un père qui prend la fuite sur un bateau construit de ses propres mains sans aucune connaissance.
Ce que j’en ai pensé.
Le style Vian. Pour ma première fois, c’est un peu écorché vif avec un sens des formules, parfois brutales, souvent symboliques, rarement anodines dans leur forme notamment avec les jeux de mots ou sur leur portée. Les personnages sont savoureux parce que profondément étranges, détestables aussi pour certains. En tout cas, les traits poussés à l’extrême ne laissent pas indifférents. C’est vivifiant. C’est absurde et ça ne laisse que peu de repos à l’âme.
Au niveau des propos, il y a des réflexions pertinentes sur la Liberté notamment à savoir si c’est l’absence de désir ou au contraire, la profusion de choix qui permet d’être libre. Dans un autre passage, il s’agit de la Gloire qui dilapide la honte en achetant la tranquillité de la conscience.
Tout ceci était prometteur.
Puis le départ d’un des personnages, Angel, marque un tournant. Le style s’essouffle parce qu’il devient redondant. Le fond de l’histoire me paraît dénué d’intérêt par rapport au propos initial, la recherche sur l’inconscient. Ainsi, il ne me reste que les échanges entre le psychiatre et la mère qui partagent autour de l’éducation, la protection excessive, pour y trouver un peu de plaisir… En dehors de cela, le texte me met mal à l’aise et je n’ai pas encore identifié la raison.
J’achève donc cette lecture sur une note négative, mais lui accorde tout de même un avis mitigé par rapport à cette première partie appréciée.