Sorcières Sorcières, Tome 1 : Le mystère du jeteur de sorts de Joris Chamblain (scénario) et Lucile Thibaudier (illustrations), paru aux éditions Kennes en 2014
Miette est une jeune sorcière dont les pouvoirs ne se sont pas encore déclarés. Elle est donc un peu chahutée par ses camarades. Mais elle peut toujours compter sur sa grande sœur Harmonie, qui la défend et jette des sorts à celles qui l’embêtent. Un jour, alors que Miette est titillée par une de ces filles, Harmonie la sauve et promet aux filles de les transformer en citrouille si elles recommencent. Malheureusement, le lendemain matin, une des filles se réveille avec une tête de citrouille ! Les soupçons se portent donc nécessairement sur Harmonie. Mais celle-ci arrive à prouver que ce n’est pas elle la coupable. Seulement, le jour d’après une autre des filles qui embêtaient Miette est ensorcelée. Et ainsi de suite les jours suivants. Une enquête va être menée par Harmonie au sein du village de Pamprelune, pour éclaircir ce mystère. Surtout que les sorts dont sont victimes les filles correspondent aux sorts sur lesquels travaille son papa. Pourtant son papa ne peut pas être le jeteur de sorts…
Harmonie réussira à résoudre le mystère (que je ne vous dévoile pas ici) et tout rentrera dans l’ordre.
Après être tombée amoureuse des Carnets de Cerise (par ici) et avoir été charmée par Enola (par là), me voici conquise par le premier tome de Sorcières sorcières.
Une bande dessinée drôle, écrite avec finesse, illustrée avec brio. Une toute petite phrase qui résume assez bien mon ressenti et ce qu’est cette bande dessinée. Mais je ne vous laisse pas comme ça et je vous en dis un peu plus.
Le tout est très enfantin, tourné d’une façon très mignonne. Cela plaira aux jeunes lecteurs mais est loin de déplaire à la grande que je suis. Par exemple, j’ai adoré les formules magiques : Fassdecitrouille, Doudoutoudou, Cheveupabo ou encore Grimpepepouss et Erbémouss. Des noms drôles, enfantins, mais exquis. L’idée que les enfants ne développent leurs pouvoirs magiques qu’à partir d’un certain âge m’a également beaucoup plu.
Les deux héroïnes, d’âge différent, permettent à des lecteurs d’âges divers de s’identifier dans l’histoire et donc d’accrocher facilement. J’ai aussi aimé la présence des adultes, qui ne sont pas complètement en retrait.
J’ai adoré toutes les bestioles liées à la sorcellerie : le balai qui bouge et parle tout seul, et le dragon domestique de la famille.
En parlant du balai, ce que je n’ai pas dit dans le résumé, c’est qu’à la fin de la BD quelques pages sont consacrées au point de vue du balai de la famille de Miette et Harmonie. On revit l’histoire que l’on vient de lire à travers les yeux du balai et cela éclaire certains points qui étaient restés obscurs. Cela ajoute également à l’humour puisque ce fameux balai tombe amoureux d’une jeune demoiselle balai. En parallèle d’un autre point de vue sur l’histoire, une autre mini-histoire de balais est racontée. C’est donc un univers décalé qui se dévoile à nous.
J’ai également beaucoup apprécié l’objet livre lui-même, notamment sa couverture. Avec un dos et des coins façon grimoire. Les trois dernières pages réservées à des photos de famille sont aussi adorables. On apprend dans l’une de ses dernières pages que Sorcières sorcières est paru en roman. Je ne l’ai pas lu, mais c’est peut-être une aventure à tenter.
J’attends la suite avec impatience. Pour la suite d’Enola on s’attend à la voir soigner un nouvel animal magique, mais dans Sorcières sorcières on ne sait pas du tout à quoi s’attendre pour le prochain épisode et c’est ce qui est encore plus excitant !
Que de belles aventures avec Joris Chamblain et que de belles attentes !
Le récap’ :
Points positifs :
- Une touche de frais dans le monde de la sorcellerie.
- Un récit drôle, fluide, mais également sensible.
- Une double histoire à la fin, hilarante et qui donne des éclaircissements sur le reste du récit.
- Des personnages attachants, tous autant qu’ils soient.
Point négatif :
- Pas trouvé !
Joyeuses lectures ensorcelantes les loulous !