Eaglemoss | Batman – Silence

Abonnement Eaglemoss 1

Titre : Batman – Silence
Auteur : Jeph Loeb, Jim Lee, Scott Williams et Alex Sinclair
Date de publication : VO : 2002, VF : 2015
Édition : Eaglemoss et Urban Comics
Traduction : ?
Synopsis : Batman se retrouve assailli par tous ses ennemis, lorsqu’un mystérieux personnage qui dissimule son visage sous des bandelettes apparaît. Son nom ? Silence. Son but ? Harceler le justicier jusqu’à lui faire perdre raison. Catwoman saura-t-elle lui apporter l’aide et le réconfort dont il a cruellement besoin ?

Avis : ★★★★

J’avais déjà découvert cet arc quelques années auparavant, mais c’était suffisamment loin dans mon esprit pour que je découvre l’histoire à nouveau (et oui, que je cherche l’identité du « mystérieux personnage », j’ai un peu honte). Comme vous le savez peut-être, Eaglemoss a lancé récemment un abonnement pour les ouvrages DC Comics. Les Éditions Atlas avaient fait la même chose pour Marvel il y a quelques années, et c’est maintenant à la Justice League et compagnie de briller !

Tout d’abord, il me semble important de s’arrêter sur l’édition en elle-même, avec quelques déceptions. Les auteurs ne sont pas mentionnés sur la couverture. Si, si. Je pensais pas que c’était légalement possible de faire ça (enfin, là où je travaille, ça l’est pas, mais passons) mais c’est pas chouette. Non seulement il y a assez de place, mais même si ce n’était pas le cas, il serait toujours possible de retirer la bande présente sur le haut de la première de couverture, sur laquelle est écrit « DC Comics – Le meilleur des super-héros ». Le titre de la collection / abonnement. Enfin, oui, j’ai bien compris que j’achetais du DC Comics, le logo est présent sur la première et quatrième de couverture et sur la tranche. Je sais que c’est parfois difficile de créditer les auteurs pour les comics, puisque différents contributeurs travaillent sur un même ouvrage (scénario, dessin, encrage, couleur…). Et je sais que c’est quasi impossible de créditer tout le monde pour des crossover de centaines de pages, qui s’échelonnent sur plusieurs années et différents auteurs. Généralement, on a tout de même le droit au scénariste et dessinateur sur la couverture !

Visiblement c’est pas un soucis primordial de Eaglemoss. La traduction non plus. Les traducteurs sont souvent les parents pauvres de l’édition mais pour le coup, la personne qui s’est occupée de cette traduction est complètement absente. J’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé. Bref. Autre petite complainte : la reliure a pas dû être testée, puisque lors des planches en double page, on a pas mal de perte entre les deux pages. C’est dommage, particulièrement quand ça concerne du texte !

Mise à part cela, ce sont tout de même de beaux objets. Silence a en effet été publié en deux parties. Les couvertures sont très belles, et en fin de livre sont publiés les couvertures alternatives et quelques sketchs : c’est vraiment beau à découvrir. Les tranches présentent un bout de fresque, qui montrera à terme les principaux héros et antagonistes de l’univers DC. Contrairement à l’abonnement Marvel édité par les Éditions Atlas il y a quelques années, cette fois-ci c’est bien fait. En effet, l’abonnement en question ne publiait pas les numéros dans l’ordre. J’ai dû arrêter après le troisième numéro et du coup le truc ne ressemble à rien sur mon étagère. Pour comparer, j’ai reçu les trois premiers numéros de Eaglemoss, et j’ai Green Lantern sur la tranche. Ça fait classe.

Pour commencer l’histoire, on a le droit à une remise en contexte, par rapport aux personnages et aux auteurs. C’est plus court que ce qu’on a l’habitude de lire chez Urban Comics, mais en l’occurrence ça m’a suffit. Après, Batman est le personnage que j’ai le plus lu et je connaissais déjà l’histoire, donc il ne faut pas trop me faire confiance.

Pour ce qui est de l’histoire en elle-même, rien à redire. On suit Batman dans la découverte de ce mystérieux antagoniste, qui provoque pas mal de remises en questions chez les différents personnages. C’est très bien fait et très intéressant à lire ! On retrouve d’ailleurs de nombreux alliés de la chauve-souris, même si l’histoire est centrée sur Batman et Catwoman. Leur relation a d’ailleurs un rôle important ici, mais j’ai globalement trouvé que c’était bien traité. Sauf à un moment où des scènes sont entrecoupées bizarrement avec des flash-backs où Bruce se remémore un moment avec Selina et… J’ai pas trouvé que ça faisait grand sens, ça m’a semblé plutôt brouillon.

En dehors de cet aspect, l’histoire traite aussi des relations que Bruce peut avoir avec ses autres alliés. Les Robins ont bien sûr leur place dans ce sens et étant fan des différents « Golden Boys », j’ai beaucoup apprécié. Et puis, comme d’habitude, heureusement que Alfred est là !

Pas étonnant que l’abonnement commence par cet arc, il est des plus important dans l’histoire de Batman et puis, il est magnifiquement bien traité.