Charlie Adlard Art book

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « Charlie Adlart Art Book »

Public conseillé : Adultes / grands adolescents

Style : Artbook
Paru chez Delcourt, le 31 septembre 2015, 22.95 euros,
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Ce que j’en pense

Tout le monde connaît la série TV évènement de HBO, et son comics originel “Walking Dead”. Depuis 10 ans cette série fait son trou dans le paysage audiovisuel, au point de concurrencer sérieusement “Game of Throne”.
Pour ma part, je ne suis pas un fan de la première heure de cette série horrifique, mais j’ai vraiment apprécié d’en découvrir son dessinateur Charlie Adlard.
Si la part belle est consacrée à cette série centrale dans son oeuvre, cette biographie très complète proposée par Delcourt (l’éditeur en langue française de “Walking Dead”) permet d’aborder son travail de matière chronologique.

Ce fils d’un négociant de tabac dessinait dès son plus jeune âge des comics (voir les premiers essais vers 10 ans). Après un passage formateur à l’école de Strewsbury, où il étudia les arts graphiques comme un acharné, on commence à voir de premières planches de qualité.
Premiers boulots rémunérés (“Gotham Knight 59”, “Le souffle du Wendigo” ou “Judge Dred”) un artiste en pleine maturation est en train de naître. Dans cette période de sa vie, c’est un auteur qui se cherche, expérimente sans cesse … et doute.
Des super héros (“Adventures of supeman”, “X-Men; Hellfire Club”, au polar interne (“La Mort Blanche”), son style protéiforme s’adapte au genre. Enfin, avec “Code Flesh”, son dessin devient de plus en plus personnel et se rapproche de ce qu’il produira dans “Walking Dead”. Bien entendu, cette série est mise en valeur dans cet artbook. De nombreux illustrations, dont certaines sont inédites, sont reproduites, ainsi que le fascicule spécial du “Walkind dead” #100, présentant planches crayonnées et encrées en face à face.

Au delà du plaisir visuel que j’ai pris en admirant son travail de dessinateur, cet artbook révèle le caractère de Charlie. “Le mec le plus sympa du monde des comics” d’après Sean Philips. Les exemples se multiplient et montre un professionnel hors pairs, toujours positif, véritable machine de travail. Robert Kirkman, le scénariste de “Walking dead”, s’en plaindrait presque… Les deux hommes vivant en décalage horaire (Robert en Amérique, Charlie en Angleterre), il lui arrive de lui envoyer tardivement ses trois planches de script. A son réveil (8 heures plus tard), Charlie a dessiné l’intégralité et attend la suite… AAARG !

Charlie Adlard est un véritable exemple pour de jeunes dessinateur, car il prouve l’adage que “le talent n’est qu’une mauvaise habitude sans travail). Peut-être un fou, une brute de travail, c’est surtout un passionné de fantastique horrifique et de dessin depuis toujours, qui s’est construit au fur et à mesure, par des efforts incessants. Cet artbook démontre l’étendue du chemin parcouru et le résultat actuel (très convainquant). Vivement la suite !