Thriller.
Exemplaire publié en 2012,
aux éditions Sonatines.
355 pages.
«Ce n’est pas l’histoire d’une petite fille qui disparaît. C’est l’histoire d’une petite fille qui réapparaît. Un matin, sur une promenade de bord de mer, venue de nulle part, une fleur noire à la main et une histoire atroce à raconter.»
Ainsi commence La Fleur de l’ombre, un thriller écrit en 1991 par un certain Robert Wiseman, mystérieusement disparu alors qu’il en écrivait la suite. Après que le corps de son père a été retrouvé sans vie au pied d’un viaduc, Neil Dawson apprend que celui-ci nourrissait une étrange obsession pour ce roman. Bientôt il constate de troublantes similitudes entre les derniers jours de Robert Wiseman et ceux de son père. Pire encore, c’est peu à peu la réalité qui semble s’inspirer de l’abominable récit de La Fleur de l’ombre. Et Neil ne tarde pas à se retrouver aux prises avec un psychopathe d’un genre très particulier.
A l'origine très attirée par l'autre titre de l'auteur Un sur deux, j'ai eu l'occasion de commencer par celui-ci.
La construction du récit n'est pas des plus ordinaires puisque l'auteur va alterner entre des passages au présent où l'on suit les différents personnages et leurs points de vue ainsi que des passages du fameux roman La fleur de l'ombre.
J'avais un a-priori sur la complexité à distinguer les deux parties et surtout à arriver à suivre le fil de l'histoire. Finalement, tout s'est bien passé puisque les citations du roman sont bien démarquées et restent mineures par rapport à la narration au présent.
J'ai aimé que S. Mosby essaye de changer de style lorsqu'il écrit le thriller de Wiseman ou les notes du père de Neil. Ce petit détail rend tout de suite le roman plus crédible et sympathique à lire.
Au niveau des personnages, on s'attache à Neil car il est le principal narrateur et surtout l'instigateur de l'enquête autour du mystère de la mort de son père.
Les autres protagonistes que l'on découvre au fur et à mesure des pages sont tout aussi intéressants. Cependant, j'ai un peu moins accroché à Hannah, l'enquêtrice, et au mystère qui plane sur son propre père. Je comprends son rôle mais ce ne sont pas mes chapitres préférés.
L'intrigue est très intéressante et prenante car assez complexe : le père de Neil enquêtait sur l'auteur d'un célèbre roman, lui-même inspiré d'une sombre histoire qui remonte à plusieurs décennies. Je pense qu'il faut vraiment être concentré pour ne pas perdre une miette du déroulement du livre sans quoi, certains détails peuvent nous paraître vite incompréhensibles.
Tout est très bien ficelé, le dénouement n'en est que plus surprenant même si j'aurais peut-être aimé plus de chapitres concernant le psychopathe et l'histoire originelle.
L'épilogue est poignant et donne une sensation de continuité à cette histoire, il n'est pas exceptionnel mais indispensable à mon sens pour que l'on y repense même après avoir refermé le livre.
En bref, c'est une très bonne lecture qui entremêle plusieurs histoires plus ou moins sordides. Ce lien entre les personnages maintient un bon suspense tout au long du roman, c'est ce qui fait à mes yeux un excellent thriller.
Ce roman me permet de participer au challenge gourmand, le thé : «A le regarder, on n'aurait vu qu'un vieil homme se versant une tasse de thé.»
et au challenge Un mot, des titres : «Fleur»
Pour aller plus loin : La bibliographie de l'auteur
Fiche Babelio de l'auteur – Site des éditions Sonatine