On abandonne et le massacre du personnage, et on replonge dans l'univers de Mad Max, avec une aventure inédite du Road Warrior. Combats en arène, mission de sauvetage, et ultra-violence, Max est là.
Après un épisode sur Furiosa qui massacrait le personnage, et laissait penser que le respect de l'oeuvre originelle n'était pas indispensable pour les auteurs, on ouvre ces deux numéros sans trop d'enthousiasme, en ayant peur qu'ils nous réservent encore une mauvaise surprise. Heureusement, la lecture est excellente.
Max est donc toujours en vadrouille dans le désert avec sa voiture. Prenant la suite de la première trilogie, et probablement avant Fury Road, l'histoire se déroule dans l'univers qu'on connait bien : apocalyptique, sauvage, violent. En prenant part à une compétition pour gagner un moteur pour sa voiture, Max va se retrouver impliqué dans la recherche d'une jeune fille...
Alors que le premier volet sur Furiosa allait à l'encontre de ce que la version cinématographique montrait, les deux numéros sur Max sont bien plus fidèles, et on a bien l'impression de voir une nouvelle aventure du personnage. Seul, violent, prêt à tout pour arriver à ses fins, il part dans une mission de sauvetage violente et brute, fidèle à l'univers qu'on lui connaît.
C'est un gros combat en arène qui compose le premier numéro, et même si ça pouvait sembler difficile, George Miller, Nico Lathouris et Mark Sexton s'en sortent bien. C'est violent, bien rythmé, plein de petites idées sympathiques dans la narration et dans les dessins, et on ne s'ennuie pas. On paye pour de la violence, et c'est ce qu'on a. Les dialogues sont peu nombreux vue la situation, mais on développe quand même l'univers entrevu dans les films, avec différents clans, des chefs, et des chouettes voitures et autres armes...
Le second met surtout en scène la mission de sauvetage de Max, et encore une fois on a un aperçu du monde post-apocalyptique crée par Miller. Ici aussi, pas de grand et beau moment, juste de la violence un peu crasse, toujours malsaine, et une fin amère. Ce n'est pas un monde pour les héros, et les quelques moments un peu plus lents laissent vite la place à l'action.
Dans les deux numéros, les pensées de Max sont omniprésentes, et si ce dernier est presque muet, il n'en pense pas moins. C'est toujours clair, concis, et une bonne manière de développer le personnage. Du coup, la mini-série a beaucoup plus de sens et d'utilité que celle sur Furiosa, et on redécouvre vraiment ce personnage d'une jolie manière.
Aux dessins, Mark Sexton retranscrit avec brio l'atmosphère sale et poussiéreuse des films, aidés par ses couleurs impeccables. C'est vraiment très beau, les pages sont remplies de détails, et l'action est parfaitement dessinée. Un vrai régal !
Mad Max Fury Road : Max
Vertigo Comics * Par George Miller, Nico Lathouris & Mark Sexton * $3.99
On rattrape un peu le niveau de la série, après une introduction calamiteuse. C'est beau, intéressant, et ça donne ce qu'on attend d'une série Mad Max : une nouvelle aventure violente et désespérée.