Dernier épisode pour Old Man Logan, et dernier combat ? Logan est à bout, complètement perdu dans un monde qui n'est pas le sien. Pourra-t-il se battre une dernière fois ?
Je ne voyais pas où Brian Michael Bendis voulait aller avec sa série Old Man Logan. Si j'ai réellement adoré les précédents numéros, je ne voyais pas vraiment quel était le message qu'il voulait faire passer. Jusque là, Logan avançait peu dans son enquête, et l'histoire stagnait. Heureusement, et c'était à mon avis un exploit de la part de Bendis et de son artiste divin, on s'éclatait, parce que l'atmosphère était irréprochable. Du coup, j'ai ouvert ce dernier numéro aussi impatient que curieux, espérant ne pas être déçu par Bendis. Loin de là, sa série aura été une excellente surprise, et j'ai adoré du début à la fin.
Logan arrive donc à New-York, ou plutôt "un" New-York, une version parallèle qu'il ne connait pas vraiment mais qui lui semble néanmoins familière. Isolé, il va retrouver les siens, à savoir ses frères et sœurs mutants, pour une explication finale.
C'est tout. Il n'y a pas d'action dans le numéro hormis sur une seule double page, et pourtant ça marche. Bendis n'écrit pas la suite du Old Man Logan de Millar, il écrit l'histoire définitive du personnage. C'est un véritable hommage, sincère et honnête, qui reprend tous les éléments de la vie du personnage : ses "enfants", ses combats, et surtout sa famille mutante. Le numéro est beau, écrit avec beaucoup d'amour pour Wolverine, transmis par les dialogues de ces personnages. Chaque réplique renvoie à un de ses aspects, et on voit comment les autres le perçoivent.
L'auteur écrit du coup une histoire aussi simple qu'élégante, qui ne sombre pas dans les lieux-communs qu'il utilise parfois. On évite l'action inutile, on évite les dialogues par l'absurde qu'on retrouve parfois, et on tout simplement un portrait de Logan. Après un numéro d'action pure, l'équilibre est idéal. On redécouvre un Wolvie nouveau, celui qui débarquera dans le nouvel univers Marvel d'ici quelques semaines. En attendant, l'écriture est fluide, légère et toujours drôle, tout en mettant en avant les traumatismes du personnage.
Si Bendis excelle dans ce numéro, Andrea Sorrentino a lui un script plus simple à illustrer, composé quasi-uniquement de dialogues. Il y arrive parfaitement, déjà grâce à ses personnages toujours détaillés, mais aussi grâce à son découpage, sobre, clair, mais toujours évocateur. On le retrouve aussi en très grande forme sur une double page d'action, immédiatement suivie d'un simple gros plan sur un masque bien fameux : c'est sobre, propre, et d'une classe monstrueuse.
Old Man Logan #5
Marvel Comics * Par Brian Michael Bendis et Andrea Sorrentino * $3.99
C'est moins une série sur le Vieux Logan que sur le personnage. Comme Charles Soule quand il l'avait tué, Bendis écrit l'histoire parfaite sur Logan, sobre et remarquable. Du très beau travail d'écriture, surtout quand on est épaulé par un dessinateur aussi incroyable.