Notre héros est au Japon, pour s'occuper des problèmes que rencontre sa filiale au pays du soleil levant. Au volant d'un bolide ultra moderne, capable même se changer de forme (à la Transformers) pour être plus efficace contre le méchant de service (un des membres du Zodiaque), il devise agréablement avec Bobby Morse, son agent de liaison avec le Shield et Nick Fury. Plus tard, lors d'une conférence de presse, il présentera ses nouveaux projets et son souhaite de créer une fondation digne des plus grands philanthropes. Et on verra à ses cotés son garde du corps, un super-héros bien connu car membre des Avengers. Jusque là, c'est assez banal, voire même ennuyeux, pour un épisode d'Iron Man. Sauf que ... Tony Stark n'a rien à voir avec tout ça, et que le héros de l'histoire n'est autre que le All-New All-Different Peter Parker. Et bien oui, à force de le présenter comme un gamin attardé et complexé, qui a du mal à payer son loyer tout en ayant inventé la formule d'un fluide révolutionnaire à l'âge où d'autres entrent en sixième au collège, on avait finit par perdre de vue l'incohérence... Le problème, c'est que le virage est brutal. Certes on avait vu Peter devenir son propre patron, et gagner beaucoup d'argent. Certes lorsque Octopus s'est substitué à lui pour devenir le Superior Spider-Man, nous avons compris qu'un vrai retour en arrière était impossible pour le personnage... Mais là, ce Parker là, cet ersatz de Tony Stark (même Dan Slott plaisante sur le sujet, comme pour s'excuser ou en rire également?), c'est tout de même fort de café. Si vous aviez peur de vous faire spoiler la fin de Secret Wars en lisant cette parution (car oui Marvel fait le grand écart et lance les nouveaux titres "tout différents" des semaines avant la conclusion de la saga en cours) rassurez-vous, hormis le fait que Spidey a survécu, et le monde avec, rien n'est dit de ce que nous allons lire prochainement. Le numéro un est porté sur l'action, avec des débuts en trombe, au volant d'une Spider-Mobile dernier cri, avec un Spidey qui s'auto-tune quand il pousse la chansonnette. On appréciera les dessins de Giuseppe Camuncoli qui sont de belle facture, sans baisse de régime, avec juste un bémol pour la mise en couleurs un poil trop flashy sur certaines planches. Ce premier rendez-vous est très épais car il contient aussi des petits appendices qui permettent de savoir où en sont les autres personnages qui gravitent dans l'univers arachnéen. Par exemple, que font Silk, le Spidey 2099, les Spider-Men du multiverse, ou encore Spider-Woman? Le plus intéressant, ce sont les pages qui mettent en scène Miles Morales, l'ancien Spider-Man de l'univers Ultimate, puisqu'un nouveau grand vilain est offert aux lecteurs, en la personne de Regent. Le look est sympa, à voir prochainement. Bon, ce #1 est loin d'être mauvais, je ne dirais certainement pas cela, et même, si j'avais quatorze ans, je l'adorerais probablement. Mais j'en ai quarante, et coté Spider-Man, j'en ai lu d'autres, croyez-moi... A lire aussi : Amazing Spider-Man : Renew your vows