"Un soir de décembre" de Delphine de Vigan

J'ai mis quelques temps à écrire cet article concernant ce roman car j'ai été, je dois le dire très partagée.

"Un soir décembre" est un roman qui ne m'a pas laissée indifférente et dans un même temps, je pense l'oublier (malheureusement) rapidement.

J'ai beaucoup aimé la façon d'amener l'histoire. Les mots sont forts, l'émotion est là, les questionnements, les doutes, la souffrance, le silence, l'amour impossible, le tiraillement entre deux vies. Le roman est coupé par le quotidien de Matthieu et les lettres de Sara qui sont déchirantes et énigmatiques.

Bref, les ingrédients qui m'emportent habituellement. Sauf que... sauf que, le manque de dialogues et le manque d'échanges entre les protagonistes ont fait que je suis restée sur ma faim. J'aurai aussi aimé une fin plus percutante, une fin plus dramatique, plus osée. L'histoire se termine et point final.

Pourtant j'aime les romans qui racontent une histoire même la plus commune mais dans celui-ci, il manquait de la vie. Il manquait de la fougue, du déchirement, des pourquoi, des comment. J'ai trouvé, après coup, que les personnages manquaient de caractères forts ; certainement par choix de l'auteure.

Cela dit, cela reste tout même un bon roman !

Résumé de "Un soir de décembre" :

Quarante-cinq ans, une femme, deux enfants, une vie confortable, et soudain l'envie d'écrire, le premier roman, le succès, les lettres d'admirateurs... Parmi ces lettres, celles de Sara, empreintes d'une passion ancienne qu'il croyait avoir oubliée. Et qui va tout bouleverser. Au creux du désir, l'écriture suit la trajectoire de la mémoire, violente, instinctive, et trompeuse.

Delphine de Vigan est entre autre l'auteure de "No et moi" et "Rien ne s'oppose à la nuit".

"Un soir de décembre" c'est : ICI

Et vous, qu'en avez-vous pensé ?

Bonne découverte,
sOnia

J'oubliais ! j'ai retenu, en plus de quelques très bon passages, ces quelques mots qui me parlent :

"Un livre n'est jamais fini. Même imprimé, il continue à vivre, comme un organisme autonome, appelle les ratures, les précisions, il souffre de ses amputations, il attend réparation. Un livre est comme un amour blessé, lacunaire, il contient en lui ce qu'il aurait pu être et qu'il n'a pas été, cet impossible retour en arrière, ce qu'on aurait dû dire, ce qu'on aurait dû taire, il porte en lui la douleur d'avoir été abandonné."

Extrait du roman " Un soir de décembre " de Delphine de Vigan