« Le Fantôme de l’Opéra » de Gaston Leroux

Suite à l’article de ma copinaute Fanny sur les films musicaux à voir absolument, j’avais quant à moi dans ma liste une super comédie musicale : Le fantôme de l’Opéra. Aujourd’hui, je vous parle du livre qui en est à l’origine.

Le roman de Gaston Leroux, je précise, n’a rien mais absolument rien à voir avec le film. Mais là (oh tant pis ! Je vais parler de ma vie.), catastrophe, impossible de mettre la main sur ce roman (j’étais persuadée que Mémé l’avait dans sa bibli mais non !). Après maintes recherches, j’ai fini par le trouver en occaz chez mon libraire adoré plus connu comme étant le fournisseur de livres de fac. Allez j’arrête ! Sinon ça ne va plus être un article sur le roman.

C’est quoi le pitch Holly ?

ldp0509-1997L’intrigue se déroule à l’Opéra de Paris vers la fin du XIXe siècle. Les deux nouveaux directeurs, Armand Moncharmin et Firmin Richard, se sont engagés pour assurer le fonctionnement de l’Opéra. Mais des phénomènes étranges s’y produisent. Un lustre s’effondre pendant une représentation, un machiniste est retrouvé pendu. Mais le personnage dont certains affirment avoir vu la tête squelettique ne semble être qu’un humain ; en effet les directeurs se voient réclamer 20 000 francs par mois de la part d’un certain « Fantôme de l’Opéra » qui exige aussi que la loge numéro 5 lui soit réservée. Mais, plus étrange encore, une jeune chanteuse orpheline nommée Christine Daaé, recueillie par la femme de son professeur de chant, entend son nom pendant la nuit et elle dirait même avoir vu et rencontré le fameux Fantôme de l’Opéra…

On en pense quoi ?

Le Fantôme de l’Opéra de Gaston Leroux (publié en 1910) s’inspire de faits réels qui se sont produits à l’Opéra Garnier dans la deuxième moitié du XIXe siècle et de l’incendie du Bazar de la Charité qui eut lieu le 5 mai 1897 (faisant 135 morts).

Et bien dans un premier temps, je préfère le film (peut être est-ce le sexy Gerard Butler qui me fait de l’effet) mais je dois reconnaitre que Le Fantôme de l’Opéra est un classique de la littérature française à lire absolument.

D’ailleurs, je suis persuadée que certains d’entre vous avaient lu Le mystère de la chambre jaune. Et bien rien que l’intrigue de ce roman donne envie et fait que l’on aime lire Le Fantôme de l’Opéra. En effet, je trouve que Gaston Leroux est extrêmement doué dans l’art de mettre en place ses intrigues. Bon OK, il y a des passages qui sont longs et qui ne semblent pas servir à grand chose mais je me dis finalement, en me relisant, que ces passages servent à nous tenir en haleine jusqu’au dénouement final qui, j’avoue, est vraiment surprenant.

Dans mon édition, il y a un genre de prologue écrit par Gaston Leroux qui explique son choix d’écrire sur le fait divers et qui, surtout, en quelque sorte, nous donne la trame du
roman, ce qui va être raconté et ce qui va expliqué certaines énigmes déjà mises en place. Alors ce prologue peut être soit tout bon, soit tout mauvais. En effet, on peut être quelque part déçu puisque parfois il gâche un peu ce qui pourrait nous plaire dans le roman.

Sinon, l’histoire est totalement différente de celle que l’on voit dans le film puisque certains personnages ou éléments du roman ne sont pas placés (voire même changés (ou disparus)) dans le même ordre que l’intrigue du roman. Ce qui parfois m’a totalement déroutée vu que j’ai vu le film bien avant de lire le livre. Prenons par exemple le personnage de Mme Giry. Dans le livre, elle est l’ouvreuse de la loge n°5, loge du Fantôme, alors que dans le film, elle dirige le corps de ballet (totalement stupide même si le pseudo-lien avec le Fantôme est conservé). Le Vicomte de Chagny aussi est différent. Bah oui, figurez-vous qu’il a un frère du nom de Philippe (en même temps, ça devrait être logique vu qu’il est vicomte, il a forcément un frère que est comte). Allez, un petit dernier pour la route, Joseph Buquet. Dans le roman, on le voit très peu (faut dire qu’il passe comme un coup de vent) alors que dans le film … je dis rien pour pas gâcher mais il a un rôle bien plus important.

Ça ce ne sont que les personnages, il faut aussi se dire que certains événements ne sont pas placés au même endroit dans le film comme la chute du lustre ou encore … le nombre de morts. Oui, le film limite pour ne pas faire peur aux âmes sensibles (enfin je crois) et pour le rendre moins horrible et glauque que le roman. Ce dernier est bourré de morts un peu partout et j’avoue que cela le rend parfois vraiment affreux. Il fait très film d’horreur alors que le film fait bien plus « baroque » pour en enlever toute l’horreur principale.

Après, je parlerais bien des personnages en eux mêmes comme ce cher fantôme qui est un vrai de vrai psychopathe dans le livre alors que le film le rend parfois très touchant et on se prend facilement d’affection pour lui, Christine Daaé qui est une vraie nunuche dans le livre (un peu tarée sur les bords), … mais je pense qu’il faut que je me limite un peu non ?

Conclusion

Le Fantôme de l’Opéra est un classique à lire pour le style d’écriture et la mise en place de l’intrigue mais aussi pour l’univers qui tourne à l’horreur tout en ayant une petite dimension de romantisme dans certains personnages. On passe un excellent moment malgré quelques petites longueurs.

Ce livre rentre dans le cadre du challenge :

« Le Fantôme de l’Opéra » de Gaston Leroux