La fille de son père – Anne Berest

Par Celine72 @Celine_UDL

Éditions Points (2011) – 144 pages

Mot de l’éditeur :

Dans le rétroviseur, Albert regarde ses trois petites filles rousses. Elles n’ont plus que lui au monde. Trente ans plus tard, trois jeunes femmes rousses se serrent sur la banquette arrière, en route pour un dîner d’anniversaire. Souvenirs, rancœurs et secrets ressurgissent : leur mère a aimé un autre homme… Toutes trois sont rousses, mais sont-elles sœurs ?

Mon avis :

Dans ce roman, la narratrice est la seconde fille de son père, dont son prénom nous est pas dévoilé. Elle nous raconte ses souvenirs d’enfance avec ses sœurs Irène l’aînée, et, Charlie la cadette. Elle nous parle de sa mère partie trop tôt et que leur père, a refait sa vie avec Catherine dont Irène n’accepte pas et du coup, c’est lors d’un clash entre elles qu’une révélation va faire surface. Ainsi, le doute se sous-entend entre ces trois jeunes femmes et chacune de leur côté, se demande si elles sont de vraies sœurs, surtout Irène qui va prendre l’initiative de percer le mystère.
« La fille de son père » est un récit court et très réaliste sur les liens familiaux, dans lequel Anne Berest dévoile son point de vue sur ce qu’est véritablement la paternité et, j’ai trouvé cela très intéressant et, je suis à peu près d’accord avec elle sur certains points.
Ce que j’ai beaucoup apprécié aussi, c’est l’écriture de l’auteure, alors certes, on a pas de dialogues mais, les phrases sont courtes donnant un bon rythme à l’histoire et donc, ça se lit d’une traite. Et le fait que le récit soit à la première personne, cela nous rend beaucoup plus proche de la narratrice.
De plus, le sujet est bien traité, on ne rentre pas dans des développements inutiles et, on ne tombe pas non plus dans le cliché. Bref, c’est très prenant.
Pour terminer, je tiens à préciser que c’est le premier livre que je lis de cette auteure et, je dois dire que c’est une belle découverte. J’ai beaucoup aimé suivre cette famille et, j’ai trouvé le dénouement très réussi, ainsi je comprends mieux le sens de la couverture que je trouve très jolie.

Notre âge de personne est celui que nous gardons toute notre vie. Qui ne change pas.

Si l’on pense à tous les hasards qui pourraient se produire et qui ne se produisent pas, alors on relativise beaucoup de choses.

Les mystères ne vivent pas longtemps : on dit que la vérité est difficile à dire, mais c’est faux, la vérité, les gens s’empressent de vous la révéler. Ils sont tous prêts à courir la dire au premier venu.

Le passé est mystérieux, le futur est prévisible.

J’ai fais l’acquisition de ce roman lors de la 25ème heure du livre 2015.