Alors quand j’ai entendu parler du Maître Des Livres, qui allie deux de mes passions, la littérature et le manga, je me suis dit qu’il fallait que j’y jette un oeil. En plus, les critiques étaient super bonnes…
Allez, une fois n’est pas coutume, cet article sera court et concis!
L’histoire: Un soir d’ivresse, Miyamoto entre par hasard dans une bibliothèque pour enfant aux horaires non-conventionels. Comme il l’apprend de l’antipathique directeur de la bibliothèque, celle-ci est privée, et a donc des horaires différents des bibliothèques publiques.
C’est ça, des roses trémières, pour ceux qui ne sauraient pas :)
En plus de Mikoshiba, l’équipe de la bibliothèque pour enfants « La Rose Trémière » se compose de deux autres bibliothécaires: Itaya et Mizuho. Elles savent toutes les deux que sous les airs bourrus de leur patron, se cache une perspicacité à toute épreuve (ou presque), et qu’il sait dénicher LE livre qui va convenir à telle ou telle personne.
Les personnes fréquentant la bibliothèque vont toutes trouver dans la littérature enfantine une planche de salut, que ce soit le petit garnement qui brusque ses camarades par ennui, la jeune maman stressée, ou encore la femme qui est à l’origine même de ce projet… Sans parler de Miyamoto, qui se redécouvre après être entré dans cette bibliothèque un peu spéciale.
Mon avis: Je n’ai lu que le premier tome, et je suis conquise!
L’énorme avantage de ce genre de manga, c’est qu’il y a plusieurs niveaux de lecture (un peu comme les Disney, mais en mieux!). Ce manga s’adresse aux jeunes enfants bien sur, car il traite de littérature enfantine, et que les « leçons » tirées à chaque fois sont assez simples. Mais il s’adresse aussi aux adultes, au travers des personnages adultes, comme notre cher Miyamoto ou la jeune maman stressée qui a trop peur que quelque chose n’arrive à son fils chéri.
Les enfants le surnomment « champignon » à cause de sa coupe de cheveux, un genre de coupe au bol qui lui donne vraiment l’air d’un champignon! On découvre sa vie en flashbacks, d’abord son enfance, puis sa rencontre avec celle qui fondera la bibliothèque dont il tient les rênes. On apprend au passage que les apparences peuvent être trompeuses.
Son amour pour les livres en tant qu’objets, aussi bien qu’en tant que support d’une histoire, est immense. Il est passionné. Il est complètement dédié à sa bibliothèque, et effectivement, malgré son caractère bougon et à l’emporte-pièce, les enfants l’adorent, car il leur donne toujours LE livre qui leur convient.
La littérature enfantine est défendue comme un genre littéraire à part entière, qui a sa place auprès des grands classiques et qui n’a pas à rougir de quoi que ce soit. Tous les types de livres pour enfants sont abordés: les contes de fées, les histoires fantastiques, les histoires d’aventures, ou encore de détectives.
De plus, chaque histoire, qu’elle soit issue de la tradition japonaise ou d’une autre, est non seulement dessinée et intégrée à l’histoire principale, mais est aussi référencée à la fin du volume, avec le nom de l’auteur et une petite note explicative. Donc on en apprend nous aussi beaucoup sur le sujet.
Le moto de Mikoshiba est simple et efficace: ce n’est pas nous qui choisissons un livre, c’est le livre qui nous choisit. Nous lisons donc les livres dont nous avons besoin, au moment où nous en avons besoin. Il y a une petite dimension métaphysique là dessous. un petit peu de philo ne fait jamais de mal ;)
Les personnages secondaires récurrents sont attachants, et j’attends de voir comment ils seront développés dans les tomes suivants. Les deux bibliothécaires ont des physiques et des caractères opposés (l’une brune et cash, l’autre blonde et douce). Les enfants, dont Shôta et Léo, sont très attachants lors de leur découverte de la littérature et de leur engouement.
Shôta
Enfin, Miyamoto voit sa vie prendre un tournant radical lorsque la big boss lui demande d’intégrer l’équipe de la bibliothèque. Le tome deux promet d’être plein de rebondissements!
En tout cas son trait est simple mais efficace, et son histoire fort sympathique, ce qui augure de quelqu’un de sympa, non?
Produits dérivés: Dix tomes sont sortis au Japon, et seulement cinq en France. Donc, si vous lisez le japonais, les neuf tomes suivants, et sinon, les quatre tomes suivants.
Cliquer pour visualiser le diaporama.Sinon, il semblerait que cette série, sans prétention, soit en train de se faire sa place au soleil auprès d’un cercle d’amateurs conquis, sans pourtant faire de remous. Il n’y a pas de série TV ou animée en cours, ni de goodies et autres gadgets. La seule chose que j’ai trouvé, c’est une photo d’un fan cosplayeur – et ça, c’est un bel hommage :)
Cosplayeur
Petit bonus: la rencontre entre Mikoshiba et Miyamoto. Enjoy! (PS: ce manga est aussi à gagner dans le carde du concours anniversaire du blog :) )