Auteur : Khaled Hosseini
Nombre de pages : 416
Date de publication : VO : 2003, VF : 2006
Édition : 10-18
Traduction : Valérie Bourgeois
Synopsis : Kaboul, dans les années 70. Bien que frères de lait et élevés au sein de la même propriété, Amir et Hassan ont grandi dans des mondes différents : le premier est le fils d’un riche commerçant, membre de l’élite pachtoune du pays, le second est fils de leur serviteur, issu de la minorité ethnique des Hazaras, méprisée de tous. Inséparables, liés par une même passion pour les cerfs-volants, les deux enfants se vouent une amitié indéfectible.
Mais l’été de ses treize ans, alors qu’il désespère de gagner l’affection d’un père qu’il vénère et redoute à la fois, Amir commet la pire des trahisons : lors du combat de cerfs-volants organisé comme chaque hiver dans leur quartier, Amir abandonne Hassan à un sort tragique.
Lorsque les Soviétiques envahissent le pays et qu’il fuit en Californie avec son père, Amir pense qu’une nouvelle vie s’ouvre à lui.
Mais le souvenir d’Hassan le poursuit partout. Été 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux États-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce la voix au bout du fil.
Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l’Afghanistan des talibans… et de son propre passé.
Avis : ★★★★✩
Ça faisait plusieurs années que j’entendais parler de ce livre, et que je voulais le lire et puis j’ai eu l’occasion de découvrir le livre audio, qui est en plus lu par l’auteur. J’aime beaucoup les livres audio, mais les livres lus par leur auteur sont fantastiques. Enfin, j’ai pas énormément de vision là-dessus et bien sûr, ça dépend des talents d’orateur des auteurs en question mais les ceux que j’ai découvert jusqu’ici – Neil Gaiman, Amy Poehler et maintenant Khaled Hosseini – sont très doués.
Pour revenir aux Cerfs-volants de Kaboul, je pense que ce n’est pas un livre à mettre entre toutes les mains puisque certains passages sont vraiment difficiles, voire horrifiants. Enfin, les scènes ne sont pas décrites avec un graphisme exagéré, elles sont parfois seulement implicites mais ça suffit largement pour être retourné. C’est l’effet que ça m’a fait du moins.
Malgré ces passages, j’ai eu beaucoup de mal à lâcher l’histoire. Je me suis rapidement attachée à certains personnages et j’avais envie de savoir ce qu’il allait advenir d’eux. Le narrateur est le personnage dont on a une connaissance plus complète, notamment avec ses défauts. L’un des thèmes centraux de l’ouvrage est la culpabilité, puisque Hassan est hanté par son inaction, à un moment où Amir avait besoin de lui.
Les distinctions de classe sociale entre les Hazaras et les Pachtounes sont clairement énoncées par les actions des personnages et les événements de l’intrigue. Hassan est d’ailleurs perdu parfois dans ces distinctions puisqu’il considère Amir à la fois comme son frère et son serviteur. Malgré ça, la première partie du livre tourne autour des notions de famille, d’enfance et également d’innocence.
La deuxième partie concerne le retour de Hassan en Afghanistan, alors que cela fait de nombreuses années qu’il vit aux États-Unis. Il découvre alors un pays qui ne ressemble en rien à ce qu’il a pu connaître enfant et la différence est plus flagrante pour Kaboul, qui ne garde rien de la ville où il avait plaisir à participer aux combats de cerfs-volants. Hassan est alors confronté à des manipulations, aux talibans et à la guerre tandis qu’il tente de rattraper ses erreurs.
J’ai beaucoup apprécié, et j’ai pu voir qu’il y avait différentes controverses autour de cet ouvrage, notamment à propos de la représentation des Hazaras ou des talibans – je ne suis absolument pas en mesure de juger de ça. Les cerfs-volants de Kaboul est en tous cas très bien écrit et j’ai assez apprécié la prose de Khaled Hosseini pour vouloir lire (ou écouter) d’autres de ses romans.