Parution : 08/2014
Résumé
Corto Maltese trace sa route vers San Francisco, accompagné de son vieux compère Raspoutine. En cette année 1915, sa balade américaine l’emmène rapidement vers une bien plus fraîche contrée yankee. Direction le Grand Nord, car son vieil ami le grand Jack London le met sur une chasse au trésor hors norme en Alaska. Là où l’attendent des inuits robespierriens, des espions impériaux infiltrés dans une Amérique encore neutre, ou encore quelques révolutionnaires irlandais prêts à un peu compliquer sa quête.
Notre avis
Idée un brin risquée que d’avoir ressuscité le héros du grand Hugo Pratt, au public souvent exigeant.
Mais prise de risque plutôt payante, tant on replonge aussi vite que volontiers dans l’album. Scénariste renommé notamment pour son Blacksad, Diaz Canales a préparé une histoire au carré pour le retour de Corto, bien bâtie sur les précédents albums. L’ensemble semblera très – voire un brin trop – rythmé pour les afficionados de Pratt, adepte de plus de contemplations dans son découpage et sa naration. Mais les auteurs de cette reprise réussissent par l’extrême sérieux et respect qu’on hume dans leur travail à faire revivre le lien avec Corto Maltese. De vraies belles planches réalisées par Rubén Pellejero (Le silence de Malka), du souffle, la sensation retrouvée d’un monde qui tourne selon une logique implacable sans pour autant sembler effleurer le plus célèbre des marins brittaniques… Faire ainsi entrevoir à nouveau ce grand voyageur et l’exotisme un rien désespéré de ses itinéraires n’étaient pas choses aisées. C’est chose faite ici, et plus d’une fois ; et diable que Corto nous avait manqué.
En deux mots
Retrouvailles plaisantes avec Corto Maltese, bien repris en mains par Diaz Canales et Pellejero.
Damian Leverd
Lien vers la page des Editions Casterman : Sous le soleil de minuit