Un thriller angoissant sur les traces d’un Père
Un grand merci aux éditions Robert Laffont « La Bête Noire » et à Babelio pour ce terrifiant partenariat
L’histoire :
Un enfant disparaît, la commissaire Caselli mène sa propre enquête et s’associe à Dante Torre. Dante fut lui même enlevé pendant 11 ans par celui qu’il appelait le Père. Aujourd’hui il est de retour.
Le père est là, dehors, quelque part. La cage est désormais aussi vaste que le monde, mais Dante est toujours son prisonnier. Non loin de Rome, un homme affolé tente d’arrêter les voitures. Son fils de huit ans a disparu et le corps de sa femme gît, décapité, au fond d’une clairière. Le commissaire Colomba Caselli ne croit pas à l’hypothèse du drame familial et fait appel à un expert en disparitions de personnes : Dante Torre. Kidnappé enfant, il a grandi enfermé dans un silo à grains avant de parvenir à s’échapper. Pendant des années, son seul contact avec l’extérieur a été son mystérieux geôlier, qu’il appelle « le Père ». Colomba va confronter Dante à son pire cauchemar : dans cette affaire, il reconnaît la signature de ce Père jamais identifié, jamais arrêté.
Editeur : Editions Robert Laffont Collection La Bête Noire – 664 pages | Sortie : 8 octobre 2015
L’auteur :
Sandrone Dazieri est journaliste spécialisé dans la contre-culture et la fiction de genre. « Tu tueras le Père » est une best-seller en Italie et en Allemagne.
Mon avis :
Angoissant. Haletant. Frémissant. Autant de qualificatif pour ce thriller excitant. Un scénario qui vous tient prisonnier de son histoire. Un homme est retrouvé, désorienté, affolé. Son fils et sa femme ont disparu. Les recherches aboutissent à la découverte du cadavre de la mère et de la disparition de l’enfant. Ainsi démarre ce roman qui nous plonge dans une ambiance genre « Les rivières pourpres ». La commissaire adjointe Colomba Caselli est appelée sur les lieux par son chef, et ce malgré le fait qu’elle soit en disponibilité suite à événement marquant. Dans cette enquête en sous-marin elle va faire équipe avec l’intriguant Dante Torre. Ce dernier n’est autre qu’un ancien enfant détenu pendant onze ans par un individu qu’il appelle le Père.
Dès le début de l’enquête l’ombre de ce dernier plane, entraînant notre binôme non-officiel dans des situations frôlant l’inégalité à maintes reprises. Tout les ingrédients sont réunis pour la réussite de ce scénario : ambiance délétère, des criminels repentis et des flics pas très nets. Une violence présente mais tout en sobriété.
Dante Torre, ce personnage fantasque aux faux airs de Sherlock Holmes est très attachant. Complètement accro au café et au psychotropes, il vit dans l’angoisse des espaces clos. Mais il possède une intelligence dopée qui contraste avec sa frêle apparence.
Colomba, elle, est impulsive, une battante. Mais elle vit avec son passé, meurtrie par un événement qui provoque chez elle des crises d’angoisse aiguës. Elle est le moteur du binôme et le soutien de Dante quand celui-ci dérape dans son passé. Ensemble ils forment une équipe qui coûte que coûte avancera dans l’enquête, subissant des coups mais se relevant à chaque fois. Elle gardera sa ligne de conduite quitte à prendre des risques pour sa carrière, donnant sa confiance à un Dante…dantesque!
Dans ce roman l’atmosphère est pesante, la suspicion est présente à chaque page. La course poursuite où chaque seconde compte pour sauver l’enfant rythme agréablement les pages. Si certains passages nous permettent de souffler légèrement, on est accaparé par l’intrigue. Et puis il y a le Père, cet homme mystérieux et terriblement efficace. Il est omniprésent dans la tête de Dante. Tueur sanguinaire ou génie du mal, quoiqu’il en soit il reste la maître de la situation à chaque instant.
Ce roman m’a complètement captivé, mis mal à l’aise vis à vis de cette ambiance sombre et étouffante. Un très bon thriller.
Le style
L’auteur réussit à nous saisir dès les premières pages pour nous libérer qu’au point final, épuisé par ce qu’il vient de nous faire vivre. Ce roman est haletant. Outre la qualité de l’intrigue tout tient dans la force des personnages. L’auteur a un talent certain pour donner à ces personnages une dimension réelle. L’un et l’autre sont chargés d’émotions et l’on s’attache immédiatement à eux.
Ma Note : 4/5
Mon petit point positif :
La couverture est superbe, le lettrage rend cette dernière mystérieuse et angoissante. Un superbe ouvrage.